Zone aérienne chinoise: le Japon et l’Asean demandent la «liberté de survol»

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Depuis fin novembre, la Chine a mis en place une zone d’identification aérienne controversée au dessus de la mer de Chine Orientale. Ce sujet de tension entre le Japon et l’Empire du milieu s’est invité lors d’un sommet tenu à Tokyo, le 14 décembre 2013. Le Japon et les pays d'Asie du Sud-Est ont demandé une plus grande liberté de circulation des vols dans la région.

Le Japon ainsi que les 10 pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) demandent que les compagnies aériennes puissent voler librement dans la région. «Nous sommes d'accord pour coopérer davantage afin de garantir la liberté de survol et la sécurité de l'aviation civile, dans le respect des principes universellement reconnus de la loi internationale», précisent-ils dans un communiqué commun. Cette déclaration est une référence à peine voilée à la "zone d'identification aérienne" (ZAI) mise en place par la Chine au-dessus de la mer de Chine Orientale où se situent les îles inhabitées Senkaku, sujet de discorde entre la Chine et le Japon. Depuis fin novembre, les compagnies aériennes doivent transmettre leur plan de vol aux autorités chinoises lorsqu’elles survolent cette région. Les transporteurs japonais ont décidé de ne pas se plier aux exigences du gouvernement chinois, mais leurs confrères américains suivent cette réglementation. «Nous observons des mouvements pour changer le statu quo en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale. Une montée de la tension dans la région ne profitera à personne, et je suis très inquiet», a confié Shinzo Abe, le premier ministre japonais lors d'une conférence de presse après le sommet.