La CCI Paris Ile-de-France publie chaque année un bilan d’activité des parcs d’expositions et de congrès. Si l’activité a été proche de zéro au premier semestre, la disparition des jauges est une bonne nouvelle pour les nombreux salons de la rentrée.
Comme l’année précédente, la crise sanitaire a de nouveau eu eu un impact majeur sur le secteur ds salons, congrès et autres grandes manifestations professionnelles en Ile-de-France, depuis le début de l’année. Son coût économique « déjà important en 2020 pour le média salon, continue de grimper en 2021. Les retombées économiques perdues sont supérieures au budget de la région Île-de-France pour 2021 (5 milliards €) », regrette Didier Kling, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de France, en introduction du nouveau rapport annuel sur le bilan du secteur des parcs d’expositions et congrès franciliens, rédigé par Jean-Marie Nays.
Les salons franciliens n’ont pas eu l’autorisation de se tenir en version « physique » dans les 21 principaux sites d’exposition et de congrès franciliens entre janvier et mi-juin 2021. Seuls six ont eu lieu lors de la seconde quinzaine de juin, à la suite de l’annonce d’une reprise progressive dans l’événementiel. « L’impact économique de la crise sanitaire est donc déjà considérable pour 2021 » constate l’auteur de l’étude.
Depuis le 30 juin, il n’y a plus de jauge demandée par les pouvoirs publics (le pass sanitaire est exigé pour les événements de plus de 50 participants). Cela est donc une bonne nouvelle pour les nombreux salons de la rentrée. Ainsi, 1 500 marques et 93 % des visiteurs réguliers ont déjà confirmé leur venue sur Maison&Objet du 9 au 13 septembre prochain.
Une mutation des formats accélérée par la crise sanitaire
Autre constat : 67 salons franciliens se sont tenus (ou se tiendront) en version 100 % digitale en 2021. Ces alternatives digitales ont permis aux organisateurs de maintenir un contact avec leurs clients pendant les confinements successifs. Elles ont également constitué une opportunité de visibilité pour les exposants en l’absence des salons « physiques ». Néanmoins, le rapport rappelle que le salon digital génère infiniment moins de retombées économiques.
Le format phygital s’impose déjà depuis la mi-juin comme une alternative à explorer et à développer. Il doit permettre aux clientèles lointaines des salons internationaux franciliens de la rentrée de participer à l’événement dans un contexte d’accès au territoire encore perturbé. Plus globalement, l’événement hybride devrait s’imposer à moyen terme comme le support idéal pour capter une clientèle qui ne serait pas venue sur le salon « physique ».
La CCI, dans l’étude, revient sur les multiples initiatives prises par les professionnels de la filière depuis le début de la crise. Elle émet aussi un certain nombre de recommandations visant à accélérer la reprise du secteur dont :
. le renforcement de la promotion auprès des clientèles étrangères stratégiques des salons par la mise en place d’un fonds de promotion international (FPI) triennal (dès maintenant et jusqu’en 2023 inclus) ;
. la création d’un environnement favorable aux investissements et la simplification des démarches administratives des opérateurs gestionnaires de sites ;
. un accès de la clientèle internationale au territoire plus fluide et plus « sécure », notamment dans les passages aux aéroports, et une simplification des procédures et les délais d’obtention de visa.
On peut télécharger l’étude dans sa globalité en se rendant sur la page du site de la CCI : https://www.cci-paris-idf.fr/fr/prospective/tourisme/tourisme-daffaires-paris-ile-de-france-edition-2021