Alors que Donald Trump avait annoncé, lundi 18 janvier, une ouverture des frontières des Etats-Unis aux Européens et aux Brésiliens le 26 janvier, la future administration Biden l'a aussitôt démenti.
Ce lundi 18 janvier, Donald Trump annonçait que les frontières américaines seraient ouvertes aux ressortissants de l'espace Schengen, aux Britanniques, aux Irlandais ainsi qu'aux Brésiliens. Cette mesure se justifiait, à ses yeux, pa l'instauration, à cette même date d'une obligation de présenter d'un test Covid négatif pour entrer sur le territoire américain.
Mais Jen Paski, qui prendra ses fonctions de porte-parole du président Joe Biden le 20 janvier, a aussitôt démenti sur son compte Twitter : "Avec la pandémie qui s'aggrave, et des variants plus contagieux qui émergent à travers le monde , ce n'est pas le moment de lever les restrictions sur les voyages internationaux".
L'administration Biden prévoirait au contraire un renforcement des "mesures de santé publique qui entourent les voyages internationaux", a-t-elle poursuivi. En conséquence, Joe Biden bloquerait l'ordonnance du président Trump visant à rouvrir les frontières américaines.
Ce "travel ban" qui ferme les frontières des Etats-Unis aux Européens avait initialement été décrété en mars pour trente jours (en mai pour le Brésil), mais a sans cesse été reconduit depuis. Outre qu'il est un nouvel épisode d'une transition chaotique entre les actuelle et future administrations américaines, cet épisode révèle les stratégies radicalement opposées entre Donald Trump et Joe Biden.
D'un côté, un président républicain partisan d'une levée des restrictions, sur le territoire américain ou vis-à-vis de ses principaux partenaires, dans une optique de redémarrage économique. De l'autre, un futur président démocrate qui joue la carte du sanitaire alors que son pays connaît la phase la plus dure de la crise sanitaire avec 20.000 décès ces six derniers jours, et entend s'appuyer sur un plan de soutien massif de 1900 milliards de dollars.