Dès son arrivée au pouvoir, le Premier Ministre socialiste Pedro Sanchez avait fait part de sa volonté de ne pas renouveler les concessions d’autoroutes afin de les ouvrir à la gratuité en les ramenant dans le giron de l’Etat.
Depuis le début du mois de janvier, deux tronçons d’autoroute de près de 500 kilomètres sont donc redevenus gratuits : l’AP-7 entre Tarragone (Catalogne) et Alicante, et l’AP-4 entre Séville et Cádiz (Andalousie), dont les concessions avaient été confiées au groupe Abertis. Fin 2018, déjà, le gouvernement avait procédé à la re-nationalisation
du segment de l’AP-1 entre Burgos et Armiñon, dans le nord du pays.
Et si cette politique est maintenue après les législatives de 2020, trois autres autoroutes à péage pourraient devenir gratuites à la fin de leur concession, en août 2021 : le tronçon de l’AP-7 entre la Jonquera, près de la frontière française, et Tarragone ; entre Montmeló et El Papiol ; et l’AP-2 entre Saragosse et la Méditerranée. Enfin, en septembre 2021, c’est une bonne partie de l’autoroute reliant le sud de la France à Alicante qui deviendra gratuite.
En Espagne aujourd’hui, seules 18 % des autoroutes sont payantes (26e rang européen), contre 70 % en France où la tendance est plus à la privatisation qu’à la gratuité. En Europe, certains pays comme l’Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni font payer 100 % de leur réseau autoroutier.