SNCF : plus de voyageurs d’affaires cette année qu’en 2019

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SNCF : plus de voyageurs d'affaires cette année qu'en 2019

Au cours d’une conférence de presse en marge du salon IFTM, la SNCF se félicite de la très bonne dynamique dont elle bénéficie auprès du segment corpo.

C’est par un bien peu spectaculaire “+1%” que la SNCF étaye son message principal : “La clientèle corpo est de retour”. Sauf que ce pourcent supplémentaire a valeur, effectivement, d’information puisqu’il s’applique au trafic pro de 2019. Si la comparaison avait été faite avec 2022, l’augmentation annoncée aurait été de 25%, assure Guillaume Confais-Morieux, responsable du marché agences du transporteur.

L'auto-satisfecit est d’autant plus appréciable que 2019 avait été une année record et que le retour à ces étiages, précise Frédéric Miel, directeur “entreprises et agences”, “était attendu en 2024, voire en 2025”.

Quelques chiffres traduisent cet état de fait : 10.000 contrats pros supplémentaires ont été signés de puis le début de l’année, portant à 42.000 le nombre de profils actifs. Depuis la fin août, la campagne promotionnelle “Carte Liberté” (pour les voyageurs très fréquents, pros, dans leur grande majorité) a attiré 70.000 porteurs supplémentaires - ils sont 270.000 en tout, en hausse de 35% par rapport à l’année dernière.

Et, d’après les enquêtes de la SNCF, les perspectives sont au beau-fixe : en septembre, les intentions de voyages sont de 5% supérieures à celles de 2022. Bien sûr, l’opérateur ferroviaire espère en récupérer une bonne part.

Pour la SNCF, cet engouement s’inscrit dans des politiques voyages aux objectifs de décarbonation plus ambitieux. “Les entreprises nous interrogent de plus en plus sur nos actions écoresponsables et on a même pu être étonné qu’ils en connaissaient une bonne partie”, explique Guillaume Confais-Morieux.

Désormais la bascule air-train est de 3h45, alors qu’elle fut de moins de 3 heures durant des années. Sur un panel de trajets de 2 à 4 heures, la SNCF a constaté une progression de 15 points en la mi-2019 à mi-2023, au détriment de l’avion. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule : pour les voyages de 3 heures et plus, 85% des entreprises autorisent leurs collaborateurs en première classe.