La Communauté Européenne a donné jusqu'au 5 novembre à Air Algérie pour qu'elle se conforme aux règles de sécurité en vigueur dans l'espace aérien de l'Union. L' Algérie ne conteste pas les critiques formulées mais demande un délai indispensable à la mise en place des "process" nécessaires aux contrôles.
La compagnie est invitée par l'Union Européenne à "fournir des rapports mensuels sur les activités de surveillance relatives au maintien de la navigabilité, à l'entretien et à l'exploitation concernant Air Algérie, y compris sur la vérification de la mise en œuvre du plan de mesures correctives qu'elles doivent soumettre". En clair, l'Europe soupçonne la compagnie de ne pas avoir suivi toutes les procédures sécuritaires mises en place pour la gestion technique des appareils. Des manquements graves sont même constatés dans la sécurité du transport de marchandises, les licences du personnel navigant voire même les carnets de révision des avions qui desservent l'Europe. Il reste que la compagnie algérienne juge le délai trop court et affirme avoir déjà engagé un processus de contrôle qualité qui, à lui seul, est une garantie de "bonne volonté". Pour le quotidien El Watan, proche du pouvoir, "L'Algérie ne comprendrait pas qu'une interdiction de vol soit prononcée alors qu'elle a déjà fourni des réponses à toutes les demandes européennes".
