Air Austral pourrait être sauvée par des capitaux du Golfe

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Marie-Joseph Malé, le nouveau président d’Air Austral, n’a pas attendu pour se mettre au travail. Arrivé à la Réunion le 20 avril 2012, il a rencontré le jour même Didier Robert (président de la Région et président du conseil de surveillance de la compagnie aérienne) et plusieurs hommes d’affaires qui représentent entre autres - selon les sites imazpress et ipreunion.com - des intérêts des Émirats Arabes

Air Austral pourrait être sauvée par des capitaux du Golfe
Ce qui a surtout réveillé l’intérêt de la presse réunionnaise, c'est l’identité de l'’un des hommes d’affaires présent à la table de ce déjeuner, un spécialiste des finances basé à Maurice. Cet homme dont le nom n’a pas été communiqué par nos collègues réunionnais est un proche de la famille des Émirats Arabes. «La venue de ces hommes d'affaires à La Réunion le même jour que Marie-Joseph Malé et le rendez-vous avec le président du conseil de surveillance d’Air Austral laisse supposer que les Émirats arabes s’intéressent de près à la compagnie réunionnaise» précise le site ipreunion.com. L’arrivée de nouveaux capitaux serait une véritable bouffée d’air pour Air Austral qui est actuellement dans une situation financière difficile.
Selon l'enquête mené par le site réunionnais Clicanoo, la région va mandater un cabinet spécialisé pour trouver des investisseurs. Le déficit d'exploitation attendu pour 2011/2012 devrait se situer entre 30 et 50 millions d'euros et selon Clicanoo, "Les factures impayées ne cessent de s’accumuler. Air Austral doit 8 millions d’euros à Total dont deux exigibles immédiatement, 6 millions d’euros à la société aéroportuaire, dont deux exigibles et trois millions à Réunion Air Assistance". Selon des sources proches du dossier, Marie Joseph Malé devrait présenter un plan de restructuration de la compagnie dans les deux mois qui viennent avec sans doute des licenciements. Les syndicats ont d'ores et déjà annoncé qu'ils s'opposeraient à "cette solution de facilité" d'autant que les dettes de la compagnie réunionnaise commencent à peser sur la trésorerie et l'activité des sous traitants locaux.