Air France veut un plan de départs volontaires pour les hôtesses, sous conditions

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Air France envisage d’avoir recours à un plan de départs volontaires pour réduire le sureffectif de ses PNC, c'est ce qu'affirmait La Tribune le 14 décembre 2012. La compagnie a confirmé l’information en précisant qu’elle n’y aura recours que si elle parvient à s’entendre avec les syndicats lors des négociations du nouvel accord collectif actuellement en cours.

Air France veut un plan de départs volontaires pour les hôtesses, sous conditions
Air France estime que le sureffectif parmi les hôtesses et stewards concernera 500 à 600 postes après 2014 si aucune mesure n’est mise en place. C’est pourquoi la compagnie s’est dit «prête à envisager de proposer des mesures de cessation temporaire ou définitive d'activité, sur une base volontaire», par le biais de son porte-parole. Mais la direction qui est actuellement en train de négocier avec les syndicats des navigants cabine une nouvelle convention collective, a précisé que celui-ci ne sera proposé que si elle s'entend avec eux. Le PNC est la seule catégorie professionnelle de l'entreprise à ne pas avoir trouvé d'accord avec le transporteur alors que l'actuel arrivera à échéance le 31 mars 2013. Il n’a pas non plus validé le plan Transform 2015 qui prévoit un gain de productivité de 20 %.

Le PDG Alexandre de Juniac s’est entretenu avec les hôtesses lors d’une webconférence en direct vendredi dernier. Leur indiquant qu’un plan de départs volontaires pourrait être mis en place, il a ajouté «Ces incitations ciblées permettraient de réduire un sureffectif qui s'avère plus significatif et plus durable que lors des premières projections faites l'an passé». Il a indiqué qu’il pourrait être «à l'image de ce qui a été fait avec les pilotes et les personnels au sol et dans le respect du principe d'équité au cœur de la philosophie du plan Transform 2015».
Les syndicats ont dit à l’AFP être ouverts à la discussion. «On ne pense pas que les PNC ne doivent pas faire d'efforts, on veut bien en faire pour participer au redressement de l'entreprise mais pas au prix de la fin du métier tel qu'on le connaît aujourd'hui», a expliqué David Lanfranchi, responsable section Air France du Syndicat national des PNC (SNPNC). «On souhaite malgré tout parvenir à un accord avec la direction, mais le tout est de savoir ce que l'on met dans la copie», a-t-il poursuivi. D’après lui, «la direction semble (cette fois) décidée à aborder le dossier différemment de ce qu'elle a fait jusqu'à présent». «A partir du moment où les choses sont faites sur la base du volontariat, on est prêts à les regarder», a-t-il conclu. Pour Jean-Marc Quattrochi, délégué syndical Unac, «il y a énormément de pistes possibles: temps partiel, temps alterné, congé sans solde, chômage partiel, détachements temporaires, plan de départs volontaires et la mesure extrême serait les licenciements secs». Les négociations se poursuivront en janvier.