Air Med, liquidée sans surprise

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Comme nous l’évoquions dans notre édition du 15 février, Air Med a donc bien été placée en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce de Tarbes. Officiellement, il n’y a pas de repreneur et aucune surprise de dernière minute n’est venue perturber la décision des juges.

Si la décision était inévitable en raison des dettes importantes qui plombaient la compagnie, la casse sociale concernerait 260 personnes aujourd’hui menacées de licenciement. Pas une seule des pistes suivies par Antoine Ferretti, Président de la compagnie, n’a pu se mettre en place. On avait évoqué la possibilité de voir Transavia ou XL Airways se porter au chevet d’Air Med. Il n’en est rien, aucune de ces deux compagnies n’a officiellement manifesté d’intérêt pour le dossier.
 
Conséquence directe, le vol Paris/Tarbes du 15 février n’est pas parti, laissant une centaine de passagers sur le carreau. Selon des sources locales, Antoine Bru associé au cabinet d’investissement CGFI, n’apportait pas la réponse attendue par la justice. Pour Jean Baseilhac, le président du tribunal de Commerce de Tarbes, le plan de reprise proposé "reposait sur un financement qui n’a pas été trouvé".
 
Fondée en 1997, restructurée en 2011, Air Med a pris de plein fouet la crise du carburant et la concurrence des compagnies low cost. Son chiffre d’affaires, d’un peu plus de 410 millions d’euros, enregistrait une perte cumulée de 18 millions d’euros. Difficile, dans ses conditions de résister aux créanciers qui avaient pourtant affirmé que toute proposition sérieuse pouvait s’étudier.

Ce mardi matin, le site de la compagnie était toujours en ligne. Les syndicats devraient se prononcer ce 16 février sur la décision de justice et la suite qu'ils veulent donner à ce dossier.