Des promesses pour la privatisation de l’aéroport de Lyon

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Privatiser Lyon ou Nice ne devrait pas être très compliqué car les deux plateformes attirent nombre de candidats. Mais quelle sera l’évolution de ces deux aéroports et qu’en attend l’actuel propriétaire, l’Etat, là est la vraie question.

Publié par l'Agence des Participations de l'Etat, le cahier des charges de la cession lève le voile sur les promesses (tacites) faites aux investisseurs. Première d’entre elle, et sans doute la plus importante, le développement des connections avec la gare TGV. SNCF travaille à une amélioration du trafic mais n’a pas encore communiqué sur les évolutions attendues. Un objectif clair est annoncé : plus de 20 millions de passagers en 2035.  De quoi attirer tous les grands investisseurs.
 
Pour Nice, le gouvernement ne formule pas de promesses particulières mais se contente de parler « d’évolution positive » pour un aéroport dont la croissance régulière est un signe de bonne santé. Dans tous les cas, l’Etat veut que des discussions, suivies d’avis, soit engagées avec les partenaires locaux comme les CCI. Mais attention, sans l’évoquer, la gestion des droits de trafic ne sera pas transférée au nouveau gestionnaire.

L'Etat, qui possède 60% des parts de l’aéroport lyonnais et niçois, formule des exigences précises: il demande une réelle expérience dans la gestion aéroportuaire et un plan d’investissement qui permet de développement du transport aérien dans la région concernée. En outre, un plan financier qui permet le réinvestissement des bénéfices sera jugé comme un plus pour éviter que seule la vision financière prime chez les postulants.