Les plus anciens d'entre nous, très très anciens il faut bien le dire, se souviendront d'Air Union, une compagnie aérienne française fondée le 1er janvier 1923. On imagine aisément les buts de l'entreprise à l'époque : "Fédérer et développer le transport aérien". Autant dire que cette ambition reste d'actualité en ce 28 janvier qui verra Air France présenter les grandes lignes du Pôle Régional Français. Air Union va devenir la holding de HOP! by Air France. En avant première, en voici les grandes lignes.
Air Union... Voilà un nom qui résumerait bien les envies de la compagnie française qui va regrouper l'ensemble de ses entités régionales sous une seule et unique terminologie. Et précisément une nouvelle entreprise Air Union a été créée le 14 décembre 2012 par différents représentants d’Air France. A en croire les statuts déposés et accessibles sur le site Société.com, les participants à cette nouvelle entreprise au capital de 37 000 € sont plutôt bien placés dans l'organigramme d'Air France. On y retrouve notamment Frédéric Gagey, l'actuel Directeur Général Délégué d'Air France et d'Air France Finance ou Marc Verspyck, le Directeur des Affaires Financières Air France KLM. Notons au passage la présence de Ceschia Pierluigi, un Administrateur d'Air France Finance venu d’Alitalia.
Au final, Air France est l'actionnaire majoritaire avec 3 694 actions sur les 3 700 émises. Le siège est établi à Paray Vieille Poste, rue du Maréchal Devaux (pas loin d'AF à Orly). Selon nos sources, Lionel Guérin devrait prendre la Présidence d'Air Union, holding du pôle régional d'Air France, dont la mission sera double : la mise en place commerciale et marketing de la nouvelle compagnie née de l'annonce du PRF et la fourniture "à la demande" d'appareils pour des opérations d'affrètement privé.
HOP! by Air France, c'est le nom attendu de la nouvelle compagnie, a déjà un site en construction qui devrait ouvrir dans la journée. Son slogan déjà en ligne : "HOP ! Rendre l'Europe plus petite" que complète "HOP ! participe à rendre l'Europe plus petite et plus dynamique".
On l'aura compris, il y a de la finesse dans le montage du dossier. Nul doute que les compétences du privé, véhiculées par Alexandre De Juniac et son équipe montreraient ici leur parfaite maitrise de la construction d'une structure de gestion qui permettrait, à terme, d'ouvrir le capital à des entreprises publiques ou privées. Voire à des alliances capitalistiques. Mais au delà, les anciens (moins vieux toutefois que les premiers) reconnaissent que toute cette "architecture financière" ne servira au final qu'à recréer une sorte d'Air Inter européenne. Avec tout de même une différence de taille : face aux low cost qui n'existaient pas du temps de feu Air Inter, la nouvelle compagnie devra jouer dans une gamme tarifaire très accessible pour ne pas dire ultra concurrentielle. C'est là que le savoir faire de Lionel Guérin, le futur patron d'Air Union et l'ancien d'Airlinair ou de Transavia, prend tout son sens : c'est un homme de terrain, loin des appareils politiques. Une image reconnue et acceptée à la fois par les syndicats et par la Présidence d'Air France. Dans quelques jours, on apprendra même que Transavia France a réussi son premier exercice bénéficiaire. Comme le prévoyait le business plan. Un bon point pour le patron du PRF.
Tout cela devrait être confirmé dans quelques heures. Après, il faudra attendre quelques jours pour que la lisibilité de l'ensemble se mette en place et qu'elle soit comprise par les marchés et les acheteurs du voyage d'affaires.
Marcel Lévy
Au final, Air France est l'actionnaire majoritaire avec 3 694 actions sur les 3 700 émises. Le siège est établi à Paray Vieille Poste, rue du Maréchal Devaux (pas loin d'AF à Orly). Selon nos sources, Lionel Guérin devrait prendre la Présidence d'Air Union, holding du pôle régional d'Air France, dont la mission sera double : la mise en place commerciale et marketing de la nouvelle compagnie née de l'annonce du PRF et la fourniture "à la demande" d'appareils pour des opérations d'affrètement privé.
HOP! by Air France, c'est le nom attendu de la nouvelle compagnie, a déjà un site en construction qui devrait ouvrir dans la journée. Son slogan déjà en ligne : "HOP ! Rendre l'Europe plus petite" que complète "HOP ! participe à rendre l'Europe plus petite et plus dynamique".
On l'aura compris, il y a de la finesse dans le montage du dossier. Nul doute que les compétences du privé, véhiculées par Alexandre De Juniac et son équipe montreraient ici leur parfaite maitrise de la construction d'une structure de gestion qui permettrait, à terme, d'ouvrir le capital à des entreprises publiques ou privées. Voire à des alliances capitalistiques. Mais au delà, les anciens (moins vieux toutefois que les premiers) reconnaissent que toute cette "architecture financière" ne servira au final qu'à recréer une sorte d'Air Inter européenne. Avec tout de même une différence de taille : face aux low cost qui n'existaient pas du temps de feu Air Inter, la nouvelle compagnie devra jouer dans une gamme tarifaire très accessible pour ne pas dire ultra concurrentielle. C'est là que le savoir faire de Lionel Guérin, le futur patron d'Air Union et l'ancien d'Airlinair ou de Transavia, prend tout son sens : c'est un homme de terrain, loin des appareils politiques. Une image reconnue et acceptée à la fois par les syndicats et par la Présidence d'Air France. Dans quelques jours, on apprendra même que Transavia France a réussi son premier exercice bénéficiaire. Comme le prévoyait le business plan. Un bon point pour le patron du PRF.
Tout cela devrait être confirmé dans quelques heures. Après, il faudra attendre quelques jours pour que la lisibilité de l'ensemble se mette en place et qu'elle soit comprise par les marchés et les acheteurs du voyage d'affaires.
Marcel Lévy
