Il achète un « pass avion » illimité pour 350 000 $ et se fait traiter d’escroc !

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Steve Rothstein n'est pas content. Comme 66 autres personnes, il achète en 1987 un billet illimité à American Airlines pour 350 000 $. Un pass ou plutôt un forfait qui lui donne la possibilité de voyager gratuitement, à vie, sur les destinations de son choix. L'idée de ce billet un peu spécial était née à l'époque dans la tête d'un responsable marketing qui pensait avoir trouvé la solution à d'importantes difficultés financières que traversait la compagnie.

Sur le coup cette idée avait semblé "géniale" à la compagnie. Quelques années plus tard American Airlines a compris son erreur. A ce jour, Steve Rothstein a fait un peu plus de 10 000 vols et comptabilisé plus de 10 millions de miles qu'il a gentiment redistribué à ses amis. Au final, il aura couté 21 millions de dollars à AA, réalisé quelques 500 vols vers Londres, 70 vers l'Australie et 120 vers le Japon. Le tout pour un forfait finalement ridicule. "J'ai découvert des destinations où je n'aurais jamais imaginer aller", commente Steve, "Mon contrat avec AA était clair et stipulait que j'avais le droit d'accéder aux miles et que leur utilisation était libre, comme le stipule aujourd'hui encore les règles du programme de fidélité". C'est en 2008 que la compagnie, qui se rend compte qu'elle perd des millions de dollars à cause de ce système, accuse Steve d'escroqueries pour "avoir fait établir des billets à un autre nom que le sien". American Airlines a gagné la première manche et un juge de l'Illinois a rejeté la plainte de Steve Rothstein qui, selon la loi "aurait bien fraudé la compagnie en se faisant attribuer des billets sous un autre nom". Mais le plaignant est tenace. Il a réuni de nouvelles preuves et de nouveaux témoignages et repart à l'assaut d'American Airlines qui a juste précisé que les "autres membres encore en vie profitent pleinement de leur pass sans avoir le moindre souci avec la compagnie". En 2004, la dernière année de mise sur le marché de ces pass, alors commercialisé 3 millions de dollars, aucun acheteur ne s'était manifesté. Dommage, précise Steve Rothstein car "C'est une sacré bonne affaire".