Jour J pour l’avenir de Transavia

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La consultation des pilotes du SNPL sur l’accord de détachement vers Transavia se termine ce 3 décembre à 9h. L’heure de vérité sonne, autant pour la cohésion du syndicat que pour le développement de la low cost d’Air France.

Faut-il ou non accepter l’accord de détachement proposé aux pilotes d’Air France pour Transavia, telle est la question qui sera tranchée ce mercredi matin à l’issue du référendum qui a mobilisé les adhérents du SNPL France Alpa. Selon cet accord, les pilotes volontaires d’Air France affectés chez Transavia France travailleraient selon les conditions d’utilisation et de rémunération actuelles de Transavia France. Le salaire est à peu près le même, mais les navigants assurent un nombre d’heure de vol plus important. Surtout, malgré leur prime de détachement (on parle de 50 000 €), les pilotes concernés conservent selon cet accord un lien direct et permanent avec la société Air France au travers de leur contrat de travail, comme leurs prédécesseurs détachés l’an dernier. L’enjeu est de permettre de déployer davantage de vols chez Transavia, avec 7 avions de plus que les 14 dont elle dispose déjà.

Il reste que cet accord n’est pas acquis, malgré l’assurance de la Direction d’Air France qui voulait ainsi résorber un pôle pilotes en sureffectif. La patron du SNPL Jean-Louis Barber a été largement renouvelé au Conseil syndical vendredi dernier, mais ses opposants sont devenus majoritaires semble t-il, et le non à l’accord tiendrait la corde selon certaines sources. Résultat ce mercredi matin. En cas de rejet, tout l’avenir de Transavia sera à reconstruire. Avec le risque de nouvelles négociations, avec les partisans d’une ligne plus dure encore du syndicat de pilotes.