L’avenir des lignes aériennes transversales s’assombrit

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Les voyageurs d’affaires provinciaux pourraient être obligés de faire escale à Paris plus souvent lors de leurs déplacements professionnels en région. Selon Challenges, l’Etat envisage de réduire les aides accordées aux lignes aériennes transversales d'aménagement du territoire pour se concentrer sur les liaisons province-Paris ou celles où les autres alternatives de voyage sont complexes.

L’avenir des lignes transversales d'aménagement du territoire, si pratiques pour les voyageurs d’affaires provinciaux, semble bien sombre. L’État qui participe au financement de ces routes par le biais de subventions à l’équilibre, voudrait réduire ses apports afin de se concentrer sur d’autres dossiers. Cette volonté pourrait remettre en cause plusieurs lignes provinciales, qui ont déjà vécu des temps difficiles cet automne. La ligne Hop! Limoges-Lyon est passée à deux doigts de l’annulation tandis que le vol Lorient-Lyon - repris par Eastern Airways à partir du 5 janvier - pourrait être mis à mal si l’État se désengage. Trop coûteuse, la route Annecy-Orly n’a pu se maintenir. Le Conseil général de la Haute-Savoie a décidé en novembre dernier de jeter l’éponge. D’autres liaisons de Province pourraient également rencontrer des difficultés dans les mois prochains comme Périgueux-Orly ou encore Castres-Rodez-Lyon. «L’arrêt de certaines lignes régulières d'aménagement du territoire pourrait entamer la rentabilité d'exploitation des gestionnaires privés des aéroports concernés, Annecy en constituant le premier exemple en la matière», confie Alain Battisti, Président de la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (FNAM) au site Challenges.