L’état veut relancer la desserte de l’aéroport de Roissy depuis Paris

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Véritable serpent de mer, la liaison directe entre Paris et l'aéroport Roissy Charles de Gaulle est de nouveau à l'ordre du jour chez le Ministre des transports. Montrés du doigt par les voyageurs du monde entier, les moyens de transports existants sont vieux, peu efficaces et extrêmement chers. Roissy-Charles de Gaulle, qui se place au deuxième rang européen en termes de passagers aériens internationaux, mérite mieux selon le gouvernement.

Pour adapter Roissy aux besoins des voyageurs, l'état souhaite promouvoir une nouvelle liaison ferroviaire rapide à haut niveau de service pour les passagers aériens. C'est toujours l’objectif du projet CDG Express. En 2009, un groupement composé de Vinci Concessions, Vinci SA, la Caisse des Dépôts et Consignations, Axa Infrastructure Investissement et Kéolis avait été désigné concessionnaire pressenti pour réaliser ce projet. Rien ne s'est fait ? Concurrence, luttes intestines, absence de volonté du gouvernement, peu ou pas d'engagement d'ADP sur le sujet... Il n’a pas été possible de mener à bien l’opération dans un délai raisonnable ainsi que dans les conditions initialement envisagées. Officiellement, "Le Gouvernement considère aujourd’hui qu’il est toujours nécessaire de développer un projet de liaison dédiée entre Paris et l'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle, adapté aux besoins des voyageurs aériens, à l’image de ce qui existe dans de nombreuses métropoles". La nécessité d’un projet de desserte entre Paris et son principal aéroport - par ailleurs préconisé dans le schéma d'ensemble du réseau du Grand Paris - a notamment été soulignée dans un récent rapport de Gilles Pelisson sur le développement du tourisme d'affaires dans le Grand Paris. C’est dans ce contexte que Thierry Marian réunira une table ronde avec les acteurs concernés le 21 décembre prochain, aux cotés de Maurice Leroy ministre de la Ville, et Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat chargé, entre autres, du tourisme. Il est clair que la relance de l'idée d'une liaison rapide, sécurisée et efficace refait surface... même si tous les élus spécialisés dans les transports doutent aujourd'hui de la réalité d'un projet qui ne pourra se faire qu'avec une réelle volonté politique au plus haut niveau de l'État. Mais Nicolas Sarkozy a rarement eu l'occasion d'aller prendre un avion à Roissy un soir vers 18 heures... Sans motard ni escorte !