La donne sociale est bouleversée chez Air France

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Les élections professionnelles qui ont eu lieu la semaine dernière chez Air France ont totalement bouleversé la donne des relations sociales, pour faire revenir au premier plan des syndicats considérés comme « réformistes ». Leur premier geste est cependant un avertissement au PDG d’Air-France-KLM.

La donne sociale est bouleversée chez Air France
Les voyageurs d’affaires qui espéraient un climat de coopération entre le PDG du groupe et les organisations syndicales en seront pour leurs frais : c’est par un geste de défiance envers Alexandre de Juniac que l’intersyndicale débute les travaux de son nouveau mandat, dénonçant la manière dont le PDG du groupe les a invité à travailler pour l’avenir. Les syndicats tirent leur légitimité d’un taux de participation exceptionnelle dans une entreprise d’une telle taille : 74% de participation ! C’est dire combien les salariés se sentent concernés par l’évolution de leur compagnie.

Dans le détail la CGT, qui menait la fronde contre les plans de réforme de la compagnie, a subi un échec cinglant en reculant de 4 points par rapport aux précédentes élections de 2011. C'est la CFE-CGC, alliée à l'Unac, qui décroche la première place avec 18,11% des points. Arrive ensuite FO- SNPNC (15,94%) puis l'Unsa Aérien (15,18%). La CFDT occupe la quatrième place (13,19%). «Tous ces syndicats réformateurs ont signé notre projet Transform», s’est félicité un porte-parole d'Air France, qui a du être quelque peu surpris du geste de défiance posé d’emblée.

Chez les pilotes, le SNPL reste largement en tête (65,37%) mais il baisse de près de 6 points au profit d’un syndicat qui s’est beaucoup fait entendre ces derniers mois, le Spaf. Chez les personnels au sol, la plus importante catégorie au sein de la compagnie, la CFDT arrive en tête. Parmi les hôtesses et les stewards, c'est l'Unsa qui occupe la première place.