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Le Scara dénonce le mode de financement du CDG Express

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La société de projet pour la liaison ferroviaire CDH Express sera lancée début 2016, c'est ce que le premier ministre a confirmé le 15 octobre à l'occasion de la 3ème réunion du comité Interministériel sur le Grand Paris. Une option qui choque les compagnies aériennes regroupées au sein du SCARA, qui craignent d'être mises en coupe réglée.

Manuel Valls a confirmé le 15 octobre la construction à l'horizon 2023 de la liaison ferroviaire CDG Express, qui permettra de relier, directement, en une vingtaine de minutes, l'aéroport Charles-de-Gaulle et la gare de l'Est à Paris. L'ordonnance nécessaire à la réalisation effective du projet va être transmise au Conseil d'État en vue de la création de la société de projet début 2016, et une enquête publique devrait avoir lieu au premier semestre 2016.
Dans le détail et afin de tenir les coûts et le calendrier de cette nouvelle liaison, les voies ne devraient pas être enfouies au niveau de la Porte de la Chapelle, contrairement à une position longtemps défendue par la mairie de Paris.

Il reste malgré tout le coût de cette nouvelle liaison, estimé à environ 1,7 milliards d'euros. Une facture qui provoque la colère du Scara, Syndicat des compagnies aériennes autonomes, qui "s’interroge sur la façon dont a été prise cette décision de mise en construction d’un projet de 1,7 milliard d’euros, alors que d’autres solutions moins onéreuses et tout aussi efficaces pourraient être étudiées". Le financement du projet n'étant pas encore bouclé ni détaillé, les compagnies craignent qu'une partie au moins n'en soit assurée par "une nouvelle taxe imposée aux compagnies aériennes, taxe dont le montant ne cessera de croître dans le temps pour garantir une rentabilité inatteignable par la simple vente des billets".

Dans un communiqué, le syndicat évoque "une décision arbitraire qui pourrait pénaliser encore plus les compagnies aériennes" et il rappellequ'il a proposé "d’organiser la réflexion en concertation avec les compagnies aériennes et de financer l’investissement nécessaire par la cession de  20% du capital d’Aéroports de Paris, qui devrait rapporter à l’Agence des Participations de l’État environ 1,4 milliard d’euros".