Le projet européen de « ciel unique » patine

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Siim Kallas, le patron de la commission européenne des transports n'est pas content : le projet de ciel unique européen, qu'il juge indispensable à la compétitivité des compagnies aériennes, est à l'arrêt. Dans une déclaration faite à Vilnius ce 16 septembre, il demande aux pays membres d'aller de l'avant.

"La gestion par pays des différents vols qui concernent leur territoire coûte 5 milliards d'euros par an à l'Europe". Et de préciser qu'il faut unifier le contrôle aérien des 9 millions de vols qui transitent ou concernent l'Europe. A l'évidence, face aux réticences des contrôleurs aériens qui menacent de faire des grèves dures dans plus de 12 pays de la communauté, le projet SES (Single European Sky) est loin de devenir réalité. D'autant que les représentants du ciel européen commencent à se lasser de cette volonté d'unifier le contrôle aérien et la France "de s'interroger sur les bénéfices d'un tel regroupement qui écornerait grandement la souveraineté nationale". Siim Kallas précise que l'utilisation de 20 systèmes de contrôle pour 650 secteurs et quelques 60 centres en Europe est une vision couteuse d'un outil qui pourrait être simplifié à l'extrême sans pénaliser la sécurité des voyageurs.
Selon les services de Mr Kallas, une telle réorganisation ne serait pas pénalisante pour les contrôleurs aériens et les économies réalisées pourraient permettre une diminution de 5 à 7 % du prix des billets d'avion au départ de l'Europe.