Les compagnies aériennes veulent avoir leur mot à dire dans la privatisation des aéroports de Nice et Lyon

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Lors de la mise en place du processus de privatisation des aéroports de Nice et Lyon, le ministère de l'économie a consulté plusieurs acteurs comme les Chambres de commerces, les collectivités et les actionnaires des plates-formes concernées, mais pas les compagnies aériennes. Le BAR-France, la CSTA (membre de la FNAM) et IATA s'en agacent et demandent à être associées au processus de privatisation des deux plateformes.

Le BAR-France, la CSTA et IATA souhaitent que les compagnies aériennes soient associées au processus de privatisation et puissent donner leur avis. Dans un communiqué commun, les trois organisations déplorent que "De nombreuses concertations organisées par le Ministère de l’Économie ont eu lieu sans y associer formellement les compagnies aériennes. L’appel d’offres ne tient absolument pas compte des contraintes et des besoins des compagnies desservant les aéroports". Elles demandent que la régulation économique par l’Autorité de Supervision Indépendante (ASI) soit effective et renforcée.

Pour défendre leur position, les trois organisations soulignent que "Les compagnies aériennes sont des clients captifs qui ne sont pas en mesure de faire jouer la concurrence sur les tarifs des redevances aéroportuaires. En raison de sa position de monopole géographique naturel, la privatisation d'un aéroport peut entraîner : une hausse des billets d'avion si les tarifs des redevances deviennent trop élevés, une limitation des investissements aéroportuaires nécessaires au développement du trafic et au soutien économique de la Région, avec possibilité pour l'aéroport d’orienter ses choix vers d'autres investissements plus rémunérateurs (boutiques, restaurants..), ainsi qu'une dégradation possible de la qualité de services fournie aux passagers".

Elles concluent: "Assurer la protection des intérêts des passagers, garantir les équilibres économiques entre le gestionnaire et les compagnies aériennes clientes est fondamental dans le processus de privatisation".