Royal Air Maroc dément avoir recours au Pay to Fly

0
235

L'émission de France 3 "Pièces à conviction", diffusée le 23 mars 2016, se penchait sur le Pay to Fly, pratique qui consiste à faire payer un jeune pilote afin qu'il ait ses heures de vol minimum. Selon le témoignage d'une agence d'intermédiation entre les navigants et les compagnies aériennes, Royal Air Maroc aurait recours à cette pratique. En outre, elle ne demanderait aucune évaluation préalable des candidats. Le transporteur marocain dément ces informations.

Dans un communiqué daté du 28 mars 2016, Royal Air Maroc assure que "Les propos de la responsable d'un cabinet lituanien citée dans le reportage et selon lesquels la compagnie nationale recourt à la formation des pilotes étrangers sans «exiger des évaluations préalables» des candidats, sont mensongers. D’autant plus, que Royal Air Maroc n'a jamais collaboré avec ledit cabinet". L'entreprise ajoute qu'elle a ainsi saisi les autorités judiciaires compétentes.

Elle affirme également qu'elle ne "fait aucun compromis sur la sécurité de ses passagers et reste très vigilante sur les process de sélection de formation et de suivi de ses pilotes". Elle précise que "Durant toute leur formation, les pilotes marocains et étrangers sont encadrés par des Commandants de bord Instructeurs qui totalisent chacun plus de 10 000 heures de vol, et répondent aux plus hauts standards d’exigence au niveau mondial".

L'entreprise reconnaît qu'elle forme des pilotes étrangers depuis 2012. Pour accéder à ces sessions de formation, les navigants doivent impérativement être titulaires de diplômes et de qualifications délivrés par les autorités européennes, au même titre que les pilotes évoluant dans les grandes compagnies européennes. "En outre, Royal Air Maroc impose des conditions de sélection rigoureuses et soumet les candidats à des examens et des contrôles draconiens pour accéder à ces formations. Une fois retenus, les candidats sont obligés de refaire entièrement le stage de «qualification de type» conformément aux normes et standards de Royal Air Maroc qui figurent parmi les plus élevés dans le domaine". A l'issue de ce processus, les candidats sont obligés de passer un contrôle sur simulateur supervisé par la Direction Générale de l'Aviation Civile marocaine (DGAC) avant de pouvoir assurer des vols en ligne sous supervision du Commandant de bord instructeur Royal Air Maroc. Elle conclut que la "formation des pilotes étrangers par Royal Air Maroc n’a aucune vocation commerciale".

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici