SNCF : la valse des procès ne fait que commencer

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Lassés des retards, des incidents à répétition voire de l’inorganisation de l’information fournie par la SNCF, les usagers se rebiffent et décident, de plus en plus souvent, de porter leurs différents en justice. L’affaire du Strasbourg/Port Bou, illustre une nouvelle fois l’incompréhension entre la société ferroviaire et ses clients. Même chez les voyageurs "pros", la grogne se fait sentir.

SNCF : la valse des procès ne fait que commencer
Inutile de rajouter que les syndicats s’en donnent à cœur joie : «Manque crucial de personnel» pour Sud Rail. «Absence d’organisation et d’anticipation» pour la CGT. La fête à Guillaume (Pepy, il s’entend) ne fait que commencer. Montré du doigt pour une approche trop libéral du service public, le Président de la SNCF devra se justifier sans pour autant fâcher les partenaires sociaux. «Des excuses ne suffisent pas», tempête Fanny Deetjen, l’avocat Montpelliéraine bien décidée à en découdre avec les services juridiques de la SNCF après l’affaire du Strasbourg/Port Bou. D’un côté des voyageurs qui portent en justice les incidents qu’ils vivent (parfois cruellement) et de l’autre des syndicats qui réclament un patron plus proche de leurs attentes sociales. «La tête entre le marteau et l’enclume…», dit-on au Ministère des transports où l’on regarde avec attention évoluer les événements. Ne pas fâcher les clients au moment même où une augmentation des tarifs est engagée. Ne pas fâcher les politiques régionaux appelés à mettre la main au portefeuille pour conserver leurs lignes régionales. Ne pas fâcher les utilisateurs, électeurs potentiels qui mettent les incidents sur le manque de moyens et donc naturellement sur «un gouvernement peu capable de gérer des transports publics». Bref, la quadrature du cercle dont personne ne connaît l’issue.