USA, les premiers délais constatés aux aéroports

110

Compenser la baisse budgétaire de 85 milliards de dollars, la tâche n’est pas simple. A la sécurité américaine du territoire, y compris à la TSA, cela signifie une baisse de 25% du nombre de personnes en charge de l’immigration et des douanes. Conséquences, plusieurs aéroports testent déjà la formule « light » depuis le 5 mars dernier.

USA, les premiers délais constatés aux aéroports
Si New York joue la carte de la répartition des postes en fonction de l’arrivée des vols en provenance d’Europe et d’Asie, Los Angeles applique purement la règle des 2 salariés sur dix au chômage. Conséquences, sur la cote Est et Ouest : des délais d’attente en hausse pour passer les formalités, récupérer sa valise et franchir la douane ! Dans un article publié dans le supplément USA Today Money, Janet Napolitano, Homeland Security Secretary reconnait tacitement que «Le pire est à venir avec les vacances d’été qui, dès le mois de juin voient arriver un grand nombre de touristes». Le 4 mars dernier, il fallait 2 heures d’attente aux 56 vols internationaux pour passer l’immigration à New York… Et 45 minutes pour franchir le poste de douane après avoir récupéré ses valises.

L'arrivée à Los Angeles demande désormais plus de 1h45 d’attente aux voyageurs… Idem sur Seattle, 1h10 ou Chicago, 1h30. A Miami, l’arrivée de 4 vols a demandé plus de 3 heures d’attente en raison de la mise en place d’un seul poste de contrôle. Même Atlanta, pourtant le premier aéroport au Monde, vitrine de la gestion aéroportuaire américaine, ne faillit pas à la règle : entre 1h30 et 2 heures. Et ces délais sont mesurés en période basse. Dès le mois de mai, il faudra sans doute entre 2 et 3 heures à New York et plus de 4 heures cet été à Los Angeles.

Mais Janet Napolitano se veut pourtant rassurante. «D’ici le mois de juin, je pense que nous allons retravailler notre dispositif d’accueil aux frontières et trouver des solutions pour réduire très sensiblement ces délais». Selon plusieurs sources, un budget spécial pourrait être rapidement voté pour permettre le retour de 12 à 15% des personnels redéployés ou en fin de contrat. Mais pour l’heure, il ne s’agit que d’un projet. Pas certain que les républicains l’acceptent.