Virgin Atlantic et Aer Lingus n’ont pas trouvé d’accord avec Ryanair

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Quasiment à chacune de ses conférences européennes de cet automne, le CEO de Ryanair Michael O'Leary a évoqué la possibilité d'alimenter les compagnies aériennes traditionnelles. S'il est toujours confiant pour son projet, deux transporteurs ont stoppé les négociations : Aer Lingus et Virgin Atlantic.

Michael O'Leary est certain que sa compagnie parviendra à nouer un accord avec un ou deux transporteurs d'ici l'été prochain. Il a expliqué à ATW: "Les discussions continuent avec plusieurs compagnies, mais d'autres ont été interrompues. Nous négocions toujours avec Norwegian, une compagnie américaine qui ne veut pas être nommée et TAP Portugal".

En revanche, la low-cost n'a pas trouvé d'accord avec Virgin Atlantic et Aer Lingus. Les échanges avec sa consœur irlandaise ont été arrêtés car elle voulait partager les responsabilités en cas de correspondances ratées. Une demande que n'accepte pas le transporteur à bas prix. Le patron de Ryanair estime que les compagnies long-courriers doivent prendre l'entière responsabilité puisque le passager payera en moyenne 45€ pour la partie domestique de son voyage et entre 500 et 800€ pour la portion internationale. "Nous ne pouvons pas signer sans prendre en compte nos obligations EU261 (droits des passagers), mais nous pouvons décider avec les compagnies long-courriers qui est responsable du passager. Cela serait inscrit sur les documents de voyage. Ainsi par exemple, le contact du voyageur serait Aer Lingus", explique Michael O'Leary. Il estime que "Si le passager est bloqué à Dublin ou New York, c'est votre problème, Tu le gères".

Ces conditions ne semblent pas refroidir les autres potentiels partenaires: "Nous sommes proche d'un accord avec une ou deux autres compagnies en ce moment. Nous estimons que nous parviendrons à un ou deux accords avant l'été 2016, mais ils seront raisonnablement petits. Nous parlons uniquement d'alimenter les vols, pas d'accord interlignes. Ils auront uniquement accès à nos vols et nos sièges".

En octobre dernier, le président du Board de Ryanair ne partageait pas l'enthousiasme du PDG pour ce projet d'alimenter les vols des long-courriers.