A Venise, la CEO d’EasyJet égratigne les compagnies régulières

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Provocation ou certitude affirmée, Carolyn Mc Call qui inaugurait la 27ème base d’Easyjet en Europe, n’a pas mâché ses mots sur la concurrence européenne. Pour la patronne d’Easyjet, la faiblesse de ses rivaux, Air France ou Lufthansa, contribue à la réussite de sa compagnie en Europe.

Elles travaillent tout nouvellement ensemble au sein de A4E, mais cela ne supprime pas la concurrence ni le ton parfois acerbe des low cost pour les compagnies traditionnelles. Pour la CEO d’Easyjet, AF et Lufthansa, "n’auront jamais la culture du faible prix, la volonté d’imposer des bas tarifs car ils sont empêtrés dans la réorganisation de leur structure, pesante et inadaptée au transport européen".  Soulignant des efforts permanents pour rogner sur les coûts, elle reste persuadée que la concurrence avec Ryanair lui sera favorable même si elle ne souhaite pas évoquer les transformations de la compagnie irlandaise.

A Venise, Easyjet a fait montre de son efficacité sans luxe ostentatoire. La compagnie orange disposera sur cette plate-forme de 4 avions Airbus A319 et emploiera 150 personnes, toutes sous contrat local. A la clé, 10 nouvelles destinations et un renforcement des vols sur les lignes existantes.

Pour l’occasion, la compagnie a dévoilé une livrée spéciale sur le thème des célèbres gondoles de Venise, destinée à faire la promotion de la ville dans les 32 pays desservis par EasyJet.  Avec cette nouvelle base, la compagnie aérienne a pu augmenter de 45% les fréquences hebdomadaires avec une offre de 50 vols quotidiens en moyenne. EasyJet assurera 6 liaisons quotidiennes vers des destinations d’affaires et de loisirs très prisées comme Londres et Paris, 4 vols par jour vers Naples et 2 vers Berlin.

En Italie, la low cost prévoit de transporter en 2016 plus de 17 millions de passagers et d’employer plus de 1 100 pilotes, membres d’équipage et autres personnels, sur plus de 180 lignes desservies à partir de 17 aéroports italiens.