Air France confirme au SNAV qu’elle n’a plus de surcharge carburant

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Faut-il y voir une simple affaire de sémantique, toujours est-il que Pierre Descazeaux, Directeur général marché France, vient de répondre au courrier que Jean-Pierre Mas avait adressé à la compagnie française il y a quelques semaines. Et pour lui, la surcharge carburant telle qu’elle est évoquée dans la lettre n’existe pas.

Dans sa missive, le Président du SNAV affirmait que « les clients, qui sont aussi vos passagers, ne comprennent pas l'obstination d'Air France et de quelques autres compagnies à conserver, en marge du prix de la plupart de vos billets, les hausses carburant ».

Et de fait, pour Jean-Pierre Mas, la situation était discutable « Vous nous contraignez, en tant que distributeurs, a être complice d'une politique que nous avons toujours combattue sur le fond et qui ne repose maintenant sur aucun fondement économique. Certains de nos clients nous demandent même sous quelle forme vous allez procéder au reversement des sommes indûment perçues ces dernières semaines».

La réponse de Pierre Descazeaux est sans appel: «Nous n’avons pas de surcharge carburant mais une surcharge transporteur qui prend en compte les variations des coûts d’exploitation avec des critères clairs comme la distance, la classe de voyage, les vols en correspondance et bien évidemment la compétitivité tarifaire». De fait, si le poids du carburant peut jouer sur cette surcharge transporteur, elle ne saurait représenter à elle seule une extraction du prix global du voyage. Une position prise par Air France depuis deux ans et qui, pour Pierre Descazeaux, n’a pas varié depuis.

Et en ce qui concerne le carburant, Air France estime que la marge de raffinage ou celle de couverture n’est pas liée au seul prix du brut. Autant le dire, le débat est loin, très loin, d’être clos entre le SNAV et le transporteur.