Air France, quand le boss s’en mêle et demande des mesures d’urgence

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Dans une déclaration à l’agence Reuters, Jean-Marc Janaillac, le patron d’Air France l’affirme : "Il y a des mesures urgentes à prendre de la part des pouvoirs publics en termes d'acceptation de nouveaux matériels qui permettraient la reconnaissance faciale des personnes, comme ce qui existe à Londres ou à Amsterdam, par exemple". Sont ainsi visés les retards considérables accumulés dans les aéroports parisiens.

La mise en place de mesures de sécurité et de sûreté renforcées depuis le 7 avril dernier dans l’ensemble des pays de la communauté européenne aura semé la pagaille dans les aéroports. Deux heures d’attente à Roissy, parfois trois à Orly et des constats identiques à Francfort ou Amsterdam. Pour le patron d’Air France, "trop c'est trop" et il demande, toujours selon Reuters, "un plus grand nombre de fonctionnaires de la police de l'air et des frontières… Et pour certaines destinations, un allégement des contrôles totalement rigides lors de la consultation ou de la vérification des passeports".

Il emboite ainsi le pas de Marc Rochet, dirigeant d’Air Caraïbes, qui n’a pas caché sa colère suite aux délais imposés à Orly. Aujourd’hui, selon les spécialistes aéroportuaires, le délai de 3 heures conseillé (voire imposé) aux voyageurs pour arriver à l’aéroport est insuffisant et la fréquentation estivale n’arrange pas les choses. Pour les voyageurs d’affaires, y compris malgré les files prioritaires, les délais se sont sensiblement allongés pour passer les filtres, mécaniquement plus chargés l’été en raison des grands départs.