Assemblée Nationale : Air France et la SNCF à la barre

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Les deux grands patrons du transport français - Guillaume Pepy et Jean-Cyril Spinetta – se sont succédé hier 16 mars à l’Assemblée Nationale. Face à la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la situation de l'industrie ferroviaire française, le président de la SNCF a appelé les usagers à la patience, en soulignant les travaux entrepris. De son côté, le président d’Air France s’est insurgé contre la "menace" des compagnies du Golfe, devant la mission d'information sur la compétitivité de l'économie française.

Jean-Cyril Spinetta n’a toujours pas digéré la pilule que constitue la signature de l’accord autorisant l’expansion d'Emirates et Etihad sur le territoire français. Devant les députés, le Président d’Air France est revenu sur la «menace» que représentent les compagnies du Golfe, pas seulement pour les entreprises françaises, mais pour l’ensemble du transport aérien au niveau mondial, selon le dirigeant. En cause, d'après Jean-Cyril Spinetta, l’absence de toute considération en termes de rentabilité chez ces concurrents de plus en plus envahissants. Le président du conseil d'administration d'Air France-KLM prévoit ainsi l’arrivée massive d’une flotte largement supérieure aux équipements dont disposent leurs homologues européens.

Autres députés, autre discours : Guillaume Pepy avait également rendez-vous mercredi au Palais Bourbon, pour évoquer avec les élus la situation de l'industrie ferroviaire française. L’occasion pour le président de la SNCF de défendre les améliorations entreprises sur le réseau de la compagnie, et leur inévitable pendant : les retards. Guillaume Pepy a donc sollicité la patience des usagers, et promis une qualité de service «idéale» grâce à cette restructuration. Il a d’ailleurs promis la publication de premiers résultats dès le début du mois d’avril.