Une taxe sur les billets d’avion pour financer le CDG Express dès 2017

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Mettre en place une taxe sur les billets d'avion pour financer l'onéreux projet du CDG Express : ce scénario a été plusieurs fois évoqué et pourrait devenir une réalité dès l'année prochaine. Selon Les Échos, le gouvernement envisage de mettre en place cette taxe en 2017.

Le gouvernement envisage de mettre en place une taxe sur tous les billets d'avion partant ou arrivant à CDG dès 2017 afin de financer la construction de la liaison ferroviaire directe entre l'aéroport de Roissy et la capitale. Selon une source des Echos, cette nouvelle charge devrait être un peu supérieure à 1 euro par billet et rapporterait entre 35 et 40 millions d'euros.

Ce scénario avait été évoqué par la FNAM lors de l'enquête publique «Les promoteurs du projet envisagent de financer cet investissement en créant une taxe sur les passagers aériens (...) dès 2017, soit six ans avant la mise en service». L'organisation ajoute dans un communiqué du 25 août 2016 "Les passagers aériens n’étant pas disposés à payer plus cher les billets d’avion, cette taxe portera de fait sur les compagnies aériennes, sous forme de charges additionnelles impactant directement et plus particulièrement la marge des compagnies aériennes françaises basées en France. Ceci est en complète contradiction avec la recherche d’une meilleure compétitivité de la plate-forme".

Interrogé par les Echos, le secrétariat d’État aux Transports a indiqué au journal «La piste du financement par une taxe affectée est toujours à l'étude».

Avec cette taxe, le gouvernement chercherait à convaincre les banques de la viabilité du projet mais aussi à trouver éventuellement un troisième partenaire (minoritaire) à Paris Aéroport et SNCF Réseau chargés de réaliser la ligne. Le financement du CDG Express dont les coûts sont évalués à 1,4 milliard d'euros - auquel il faut ajouter 280 millions pour le matériel roulant - pose question depuis de nombreuses années. Les études préliminaires avaient indiqué rapidement que le prix du billet, fixé à 24 euros, ne serait pas suffisant pour financer l'infrastructure.

L'absence d'une liaison directe entre l'aéroport de Roissy et Paris est souvent décriée. Toutefois, ce projet qui permettrait de relier CDG à la gare de l'est en 20min est assez critiqué. Plusieurs organismes ont pointé des lacunes dans ce dossier comme l’Arafer (l’Autorité de Régulations des activités ferroviaires et routières), l'Autorité environnementale (CGEDD) ou les organisations des professionnels de l'aérien et du transport comme le SCARA.