2015 n’a pas été facile pour les hôteliers, restaurateurs et traiteurs

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L'observatoire réalisé par l'institut I+C pour le GNI (Groupement National des Indépendants qui représente les hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réception et établissements de nuit) montre un fort recul de l'activité pour l'ensemble du secteur sur le quatrième trimestre 2015, mais également sur l'année. En plus de l'impact négatif des attentats de novembre dernier, l'industrie souffre de la concurrence de l'économie collaborative.

Le chiffre d’affaires global de la filière Hôtels, Cafés, Restaurants (HCR) chute de 8,5% sur l’ensemble du quatrième trimestre 2015 comparé à la même époque l'année dernière. En outre, 2015 se conclue sur une baisse de 3,5%.

L'activité de la restauration enregistre une baisse de chiffre d'affaires de 9,5% en France et de 21,5% en île de France par rapport au même trimestre en 2014. Sur l'année, le secteur affiche un recul de 4,5%. Il en est de même pour les traiteurs confrontés à l'annulation de nombreux événements. Le chiffre d'affaires du dernier trimestre est en recul de 5%. La tendance annuelle avoisine une chute de -3% en 2015.

Les hôteliers ne sont pas épargnés et au 4ème trimestre 2015, la baisse de leur chiffre d'affaires atteint, à un an d'intervalle, 7,5% sur l'ensemble de la France et 15,5% en île de France. GNI précise que "La baisse du taux d'occupation a été particulièrement importante à Paris, mais a aussi été conséquente dans les grandes villes".

Les débits de boisson ont également fait face à une raréfaction de leur clientèle. En France, les cafés-bars enregistrent un recul de 7% et de 5,5% dans les brasseries. L'impact est ressenti très fortement dans la capitale avec un chiffre d'affaires chutant de 15% au dernier trimestre 2015.

Le GNI profite de ce baromètre mettant en lumière les difficultés du secteur HCR pour réclamer une régulation de la sharing economy. "Avant qu’il ne soit trop tard, il faut que la loi pour une République numérique renforce la régulation et la transparence des opérations sur les plates-formes en ligne. Les lois à venir Nouvelles Opportunités économiques et sur le droit du travail, qui devront là aussi enfin poser les cadres nécessaires pour réguler, respectivement les rapports entre les différents acteurs économiques mais aussi les rapports sociaux".
L'organisation souhaite "aller au-delà de la loi de finances et que les plates-formes aient l’obligation de communiquer l’ensemble des informations légales, réglementaires et fiscales à leurs utilisateurs et aux autorités. Tant que nous n’obtiendrons pas l’assurance d’une concurrence saine et équitable entre tous les acteurs de l’hébergement touristique marchand, nous continuerons à dénoncer les pratiques délictueuses de cette soit disant économie collaborative".