Ce sera la prochaine mode du voyage d’affaires. Après le self booking et le bleisure qui ont fait la joie des médias économiques, voici que l’on commence à évoquer, non pas la satisfaction du voyageur, mais la compatibilité d’humeur et de culture entre l’entreprise et ses voyageurs !
Les Anglo-Saxons nomment cette vision du bien-être en entreprise le "busfeel", contraction de business et de feeling qui touche tous les univers "sensoriels" et "relationnels" de l’entreprise. Mais le terme mérite un peu d’explications. Que faut-il mettre dans ce mot ? Selon Scott Gillespie, spécialiste reconnu du travel management aux USA, il sert à limiter la « traveler friction » qui se produit avant et après le déplacement.
En clair, le "busfeel", c’est la fin de la même règle pour tous et la prise en compte de la nécessaire personnalisation de chacun des voyages… Pas forcément de chaque voyageur. Et la mise en place de politiques voyages généralisées n’y participe pas, tant elle est faite de demandes d’exceptions, de dérogations, liées aux besoins du voyageur.
Les GAFAN (Google, Apple, Facebook, Amazon, Netflix) se sont construits sur cette image d’entreprise cool où il fait bon travailler. Salle de repos, babyfoot, cuisine de groupe, coach sportif… L’idée d’assurer un confort moral et matériel aux salariés a été à la base de l’esprit start-up que nous connaissons en Europe. Mais tous les salariés n’ont pas eu le doit à ce confort. Les préparateurs d’Amazon sont devenus des machines sans âme où seul le rendement compte. Idem chez Apple ou la pression impose des résultats. Bref, retrouver le busfeel est devenu essentiel car il participe à l’image et aux résultats de l’entreprise.
Pour le voyage d’affaires, on comprend le besoin d’adapter le voyage aux objectifs. Dans le fond, tout cela n’est pas nouveau. Au contraire. Les PME/PMI sont bien conscientes, et depuis longtemps, que mieux voyager, c’est mieux travailler. A leur décharge, ce sont souvent les patrons qui se déplacent… Sans toujours se soucier du coût global.
Mais alors que va apporter le "busfeel" ? Tout simplement la récompense et la gestion personnalisée du voyageur. Plus précisément, si le voyageur est le premier à toujours rechercher le meilleur pour ses déplacements, il va devoir apprendre à les moduler seul pour adapter son voyage à ses objectifs. Il faut couper le cou à cette idée selon laquelle le voyageur ne dépense pas son argent mais celui de l’entreprise... et choisit le meilleur pour ses voyages.
A priori, on pourrait croire qu’il est déjà sensibilisé à cette notion de rapport qualité/prix pour ses voyages d’affaires. "Faux", disent les experts qui jugent que plus de 60% des déplacements pro ne sont pas optimisés selon les règles du bien être individuel. La responsable ? Toujours cette maudite politique voyages qui établit un regard collectif et non individualisé. Il faut donc revenir à cette capacité de responsabilisation et d’autonomie du voyageur. Difficile de trouver l’équilibre et les marqueurs qui permettent de séparer le bon grain de l’ivraie.
La mode arrive mais les méthodes ne sont pas encore là. Et comme toujours, ce sont les excès qui auront raison de cette réflexion, à moins que la technologie ne vienne, une fois de plus, normer le plaisir et le confort. Dans tous les cas, le travel manager est en première ligne.
Marcel Lévy
En clair, le "busfeel", c’est la fin de la même règle pour tous et la prise en compte de la nécessaire personnalisation de chacun des voyages… Pas forcément de chaque voyageur. Et la mise en place de politiques voyages généralisées n’y participe pas, tant elle est faite de demandes d’exceptions, de dérogations, liées aux besoins du voyageur.
Les GAFAN (Google, Apple, Facebook, Amazon, Netflix) se sont construits sur cette image d’entreprise cool où il fait bon travailler. Salle de repos, babyfoot, cuisine de groupe, coach sportif… L’idée d’assurer un confort moral et matériel aux salariés a été à la base de l’esprit start-up que nous connaissons en Europe. Mais tous les salariés n’ont pas eu le doit à ce confort. Les préparateurs d’Amazon sont devenus des machines sans âme où seul le rendement compte. Idem chez Apple ou la pression impose des résultats. Bref, retrouver le busfeel est devenu essentiel car il participe à l’image et aux résultats de l’entreprise.
Pour le voyage d’affaires, on comprend le besoin d’adapter le voyage aux objectifs. Dans le fond, tout cela n’est pas nouveau. Au contraire. Les PME/PMI sont bien conscientes, et depuis longtemps, que mieux voyager, c’est mieux travailler. A leur décharge, ce sont souvent les patrons qui se déplacent… Sans toujours se soucier du coût global.
Mais alors que va apporter le "busfeel" ? Tout simplement la récompense et la gestion personnalisée du voyageur. Plus précisément, si le voyageur est le premier à toujours rechercher le meilleur pour ses déplacements, il va devoir apprendre à les moduler seul pour adapter son voyage à ses objectifs. Il faut couper le cou à cette idée selon laquelle le voyageur ne dépense pas son argent mais celui de l’entreprise... et choisit le meilleur pour ses voyages.
A priori, on pourrait croire qu’il est déjà sensibilisé à cette notion de rapport qualité/prix pour ses voyages d’affaires. "Faux", disent les experts qui jugent que plus de 60% des déplacements pro ne sont pas optimisés selon les règles du bien être individuel. La responsable ? Toujours cette maudite politique voyages qui établit un regard collectif et non individualisé. Il faut donc revenir à cette capacité de responsabilisation et d’autonomie du voyageur. Difficile de trouver l’équilibre et les marqueurs qui permettent de séparer le bon grain de l’ivraie.
La mode arrive mais les méthodes ne sont pas encore là. Et comme toujours, ce sont les excès qui auront raison de cette réflexion, à moins que la technologie ne vienne, une fois de plus, normer le plaisir et le confort. Dans tous les cas, le travel manager est en première ligne.
Marcel Lévy