Agrandissement de l’aéroport de Rennes: les travaux commencent avant l’été

586

C'est une visite attendue. Le Premier Ministre Edouard Philippe sera de passage à Rennes, ce vendredi. Il vient s’engager à céder, avant 2021, des terrains appartenant à l’État afin de permettre à l’aéroport de Rennes - Saint-Jacques de s’agrandir. La Région projette des travaux avant cet été.

L’État va s’engager à céder avant 2021 les terrains qui lui appartiennent pour permettre à l’aéroport de Rennes - Saint-Jacques de s’agrandir. Cet engagement figure dans le pacte d’accessibilité visant à financer les transports en Bretagne, que le Premier ministre vient signer à Rennes avec la Région, ce vendredi 8 février.

Édouard Philippe vient donc concrétiser sa promesse faite il y a plus d’un an, après l’annonce de l’abandon de Notre-Dame-des-Landes. Mais aussi l’engagement d’Emmanuel Macron, lors d’une visite présidentielle en Bretagne en juin dernier.

Concrètement, la Région ne deviendra propriétaire que d’ici 2021. En attendant, l’État lui transfère la gestion de ces 7 ha attenants à l’aéroport.  "Nous allons disposer d’une partie des terrains quasiment dès la signature du pacte. Donc on ne va pas traîner pour engager des travaux avant l’été", explique l'un des élus de la région Bretagne.

Dans un premier temps, les travaux vont porter sur "la démolition des baraquements (abritant des bâtiments du ministère de l’Intérieur, l’hélicoptère de la gendarmerie, une petite flottille d’avions de l’armée de terre…) et les opérations de désamiantage, pour pouvoir aménager de nouveaux parkings et gagner 450 places" , explique Emmanuel Thaunier, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Ille-et-Vilaine, un des deux actionnaires, avec Vinci, de l’aéroport.

Le chantier des parkings n’est cependant qu’un début. La région évalue "à plus de 60 millions d’euros les investissements nécessaires d’ici à 2 035 pour la rénovation de la piste (et son possible rallongement, à l’étude, de 300 m pour accueillir les gros-porteurs) , des outils de signalisation et balisages lumineux, ainsi que la reconfiguration de l’aérogare et des voies d’accès. L’organisation de l’aviation d’affaire ne peut pas non plus rester en l’état. Et il faut être prêt à recevoir les aéronefs, les nouveaux avions." 

La région attend toutefois de connaître le prix de vente des terrains. "Nous ne pouvons pas arrêter une stratégie tant que le pacte n’est pas signé, prévient." Pour l’instant, l’État n’a formulé aucune indication, même pas une fourchette de prix.