Air France/KLM: grincements de dents chez les Hollandais

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Derrière l'alliance de façade qui unit KLM à Air France, la réalité économique serait plus complexe au quotidien. Si le départ de Bruno Matheu a permis d'arrondir les angles, les échecs financiers d'Air France passent mal chez les Hollandais qui craignent que la baisse du prix du pétrole ne puisse, à elle seule, régler les difficultés économiques de la compagnie française.

Pour la ministre des Transports, Wilma Mansveld, qui répondait aux interrogations des députés Chrétiens-Démocrates, la gestion des actifs de KLM doit rester en Hollande. Selon elle, "Cette question ne s'est jamais posée et l'indépendance économique de KLM doit se faire dans le respect des accords signés avec Air France". 

Pour autant, la Ministre reconnait que les 5,9% détenus par le gouvernement hollandais ne pèsent pas dans les éventuelles négociations sur le sujet. Selon Dutch News qui publie l'information, la Ministre aurait indiqué à la presse que la question de l'indépendance financière de KLM est un sujet de préoccupation pour son gouvernement. D'autant plus que KLM est bénéficiaire et disposerait d'une réserve financière "conséquente".

Signé en 2004, le rapprochement entre les deux compagnies se serait réalisé autour de règles financières très précises dont certaines n'auraient jamais été divulguées mais qui précisent la nature même des échanges économiques entre les deux groupes.