Air France : échec des négociations

101

Après un nouveau round de discussions de 4 heures mercredi avec les syndicats de pilotes, Air France a fait état de « l’échec des négociations » avec les syndicats représentatifs de ses pilotes. Les Conseils d’administration vont devoir trancher.

Dans un texte envoyé à l’agence France Presse, la direction d’Air France "regrette l’échec des négociations autour de Perform 2020 avec les syndicats représentatifs de ses pilotes. Les nombreuses heures de discussion et de négociation, suivies de près par le président-directeur général d’Air France, n’ont pas pu aboutir, dans des délais raisonnables, à un accord permettant d’assurer la croissance et la compétitivité de la compagnie ". Les discussions ne sont pas rompues et les syndicats ont fait savoir qu’ils devaient se revoir après le 5 octobre.

D’ici là, le Conseil d’administration du groupe Air France KLM puis celui de la compagnie Air France devront sans doute prendre position entre une position sèche et dure ou les concessions. Nul doute que la position des représentants de l’Etat français, au sein du CA d’Air France, sera particulièrement attendue pour trancher entre poursuite des discussions ou couperet. L’objectif de la compagnie: réduire les coûts avec les navigants, les personnels au sol ayant déjà fait des concessions. Elle veut obtenir 740 millions d’euros de résultat d’exploitation d’ici à 2017, soit un gain de productivité espéré de 17 %. En absence d’accord, elle menace de réduire les lignes et le nombre d’avions, ce qui conduirait inéluctablement à des suppressions d’emploi, y compris chez les pilotes, estimées entre 5 et 8000 postes, selon la CGT.

Le syndicat, avec la CFDT et la CFE-CGC, organisent un mouvement de grève lundi 5 octobre, les autres organisations syndicales de la compagnie appelant seulement à « manifester » devant le siège, à l’occasion du Comité Central d’Entreprise extraordinaire organisé précisément pour informer les personnels des décisions des C.A. L’importance de ce mouvement devrait être connue en partie durant le week-end, la Loi Diard contraignant les personnels navigants à annoncer leur position avant le mouvement. Les syndicats de pilotes n’ont pas appelé à la grève.