Air France engage un bras de fer avec ses pilotes

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Déçu le SNPL, le syndicat national des pilotes de ligne, à la lecture du projet d’accord remanié proposé dimanche par Air France dans le cadre de l’évolution du projet Trust Together et de sa filiale à coût réduit. La nomination prochaine du patron de Boost, la low cost du groupe, sera le point de départ concret de la nouvelle compagnie. Air France a prévenu les pilotes : il n’y aura pas de renégociation de ce texte.

Du côté des pilotes, par la voix du Président du SNPL Air France, Philippe Evain, on juge le projet incomplet et les garanties de la compagnie en matière de rééquilibrage avec KLM, insuffisantes. Mais pour autant le referendum organisé par le syndicat disait clairement qu'il fallait signer. Les pilotes contre le Bureau du syndicat ? En tous cas pour beaucoup de pilotes, il faut désormais avancer sur les petits détails qui bloquent et s’engager sur le texte proposé par la compagnie. Seule crainte réelle exprimée : avoir la certitude que Boost restera en France et ne s’en ira pas ailleurs en Europe, un casus belli pour beaucoup.

De son côté, le projet d’accord sera caduque s'il n'est pas signé le 2 juin, nouvelle date fixée par AF, et la compagnie se réservera alors le droit d’avancer avec ou sans l’accord de ses pilotes. Une situation étudiée à la loupe par les PNC et les syndicats du personnel au sol. "Rééquilibrer ne veut pas dire favoriser", explique un salarié proche de la CGT, "la colère gronde aussi au sol". De quoi faire réfléchir la Direction du groupe franco-néerlandais.