Air France: les couchettes de Janaillac font sourire les PNC

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C’est une petite phrase lancée lors de la conférence de de presse le 3 novembre dernier qui a inspiré une grande partie de la presse éco. Jugez plutôt : Air France veut installer "des couchettes en soute". A la décharge du Président, il a évoqué l'idée comme "une piste" possible de développement.

Lâchée dans la nature, la petite phrase a fait sourire les pros d’autant que dans le plan Get Together, Jean-Marc Janaillac a précisé qu’il voulait optimiser le fret et utiliser les soutes des avions commerciaux. Bref, doit-on imaginer de dormir entre les cartons et les caisses en classe éco ? Pour le personnel naviguant, le projet est irréaliste. "A croire que notre président veut faire parler sur des détails pour éviter d’évoquer le fond", s'agace un steward membre du SNPC. D'autant que la lisibilité des classes reste essentielle pour éviter une chute des revenus. Et offrir un lit en classe éco pourrait éloigner les voyageurs d'affaires de la business.

Pour autant, l’idée est dans l’air depuis quelques années. Air New Zealand, avec SkyCouch (voir vidéo ci-dessous) a optimisé les sièges de classe éco pour en faire des couchettes. Mais l’expérience montre ses limites. Le coût est élevé et au final, peu de voyageurs font le choix de la formule. La compagnie néozélandaise reconnaît que le buzz a été plus important que la demande elle-même.

En son temps, Boeing avait imaginé des "couchettes suspendues", un peu à l’image de celles qui équipaient les trains de nuit sur certaines destinations. Mais entre le projet et la réalité, la marche est haute. Selon les spécialistes, la volonté actuelle de densifier les appareils va à l’encontre de l’envie de les rendre plus confortables.

Air New Zealand, plus de buzz que de demandes