Air France, les pilotes attendent l’arrivée de Janaillac pour se prononcer

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Si la grève qui se termine à Air France est un demi succès pour les uns ou un demi échec pour les autres, les syndicats travaillent à la suite de leurs actions. Selon nos informations, ils attendraient une rencontre officielle avec Jean-Marc Janaillac pour prendre la décision d’engager - ou non - de nouvelles grèves sur le terrain.

Le nouveau patron du groupe AF/KLM est attendu au siège le 4 juillet. SNPL a-t-il déjà participé à une rencontre non officielle avec lui? Oui, répondent certains cadres d’Air France persuadés aujourd’hui qu’une partie du bras de fer se joue loin des caméras et des micros. D’autant que Jean-Marc Janaillac n’a pas caché qu’il voulait ouvrir de nouvelles discussions avec les Hollandais sur la gestion des deux compagnies. Un point attendu par les pilotes qui restent persuadés que leurs collègues de KLM sont mieux traités.

A 63 ans, Jean-Marc Janaillac n’a plus rien à perdre… Mais tout à gagner. Réussir à redresser la compagnie tiendrait du tour de force. Un peu comparable à celui qu’il mené de main de maître avec la SNCM. Et pour beaucoup, il apparait comme l’homme du dialogue, un peu comme le nouveau Christian Blanc qui, de 1993 à 1997, avait insufflé un nouveau souffle à Air France.

Mais contrairement à Blanc, aucune aide de l’Etat ne viendra aider Janaillac qui devra faire avec l’existant. Le remplaçant d’Alexandre de Juniac, l’aurait exprimé en privé, il ne veut pas "se battre contre des moulins" et faute de résultats, comme l’avait fait Christian Blanc, en 1997, il pourrait bien menacer de donner sa démission dans un dossier ingérable. On le dit et le répète, il n’a rien à perdre.