Air France va créer une low-cost européenne autour de Transavia

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Voilà plusieurs semaines que le projet de low-cost européenne autour de Transavia circulait dans les couloirs d’Air France. Le principe est simple : créer comme Ryanair ou easyJet des bases capables de porter le trafic à bas prix attendu par le groupe. Sur le papier, le projet présenté ce 4 septembre au CCE et au Conseil d’Administration est séduisant mais plusieurs écueils sont à régler sur le terrain.

Au-delà de la problématique posée par les pilotes d’Air France, et leurs exigences autour des postes de pilotes qui seront ainsi annoncés, les bases à venir, exploitées par du personnel local vont faire grincer les syndicats des personnels au sol qui redoutent de voir Air France appliquer ce modèle sur tous les aéroports. Selon la section CGT du personnel au sol, Air France - qui veut régler le sureffectif des escales françaises - testerait l’organisation d’une externalisation qui serait « déjà dans les cartons depuis deux ans ».

Selon nos sources, les bases ne seraient pas en France et en Hollande, deux pays ou Transavia est déjà bien implantée mais plutôt vers des pays à fort trafic « loisir » comme Lisbonne ou Madrid. Pour notre confrère de la Tribune, un aéroport Allemand serait sur la liste. Nous n’avons pas obtenu confirmation de cette piste de travail. Le plan détaillé d’ouverture de ces bases devrait être connu ce jour.

Au-delà, si le projet est prévu pour 2015, piloté par une direction néerlandaise (l’actuel patron de Transavia Hollande), la nouvelle entité veut élargir sa clientèle actuelle. Au-delà des 15% de voyageurs d’affaires acquis aujourd’hui par la structure française, la future compagnie veut attirer des hommes d’affaires sur les destinations européennes. Mais là, Air France pourrait s’opposer à ce projet pour ne pas pénaliser les destinations qu’elle dessert aujourd’hui en Europe, à des tarifs bien plus élevés que ceux du low-cost. Toujours la même quadrature du cercle. Enfin, le pricing qui sera adopté sera essentiel au développement de ce projet. Les premiers éléments qui circulent démontrent que le nouveau Transavia va frapper fort pour se positionner autour des tarifs appliqués par EasyJet. Au risque de cannibaliser Hop!.