Airbnb attaqué par la ville de New York

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Mauvaise nouvelle pour les voyageurs d'affaires qui l'apprécient: l’hébergement collaboratif n’a plus la côte à New York. La ville a décidé de ressortir une loi de 2010 qui interdit la location d’appartements pour moins de 30 jours. Cerise sur le gâteau, le texte est durci pour interdire aussi la publicité de ces locations par voie électronique ou par petites annonces. Pour les contrevenants, les amendes pourront aller jusqu’à 7500 $.

C’est près de 26% de l’offre locative New Yorkaise qui est ainsi visée par le texte dont la finalité est, selon la ville "de limiter les effets pervers des marchands de sommeil pour touristes". En fait, le manque à gagner est fiscal, environ 24 % de baisse des taxes diverses sur l’immobilier locatif. Personne n’est dupe, New York veut s’attaquer à Airbnb et protéger les hôtels et meublés référencés dont le chiffre d’affaires est en baisse.

Dans un communiqué, Josh Meltzer, un dirigeant d'Airbnb, constate que la ville veut ainsi "récompenser les intérêts de l'industrie hôtelière et ignorer les attentes de dizaines de milliers de New-Yorkais". Il a confirmé que l’entreprise ferait appel de ce texte même si la location d’une chambre dans un appartement n’est pas visée par ce texte. Elle représente plus de 50% de l’offre d’hébergement dans big apple.

En Europe, Berlin, Paris et Madrid se disent prêtes à revoir plus sévèrement le montant des amendes infligées aux loueurs qui ne respecteraient pas la loi. Londres étudie également un projet de texte pour encadrer les locations privées de plus de 7 jours. Autant de sujets qui inquiètent aujourd’hui les investisseurs de la plus belle réussite collaborative de ces dix dernières années.