Amadeus étudie le paiement mobile

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C’est l’un des gros sujets du moment au sein des services achat « voyages » des entreprises : quelle évolution et quelle sécurisation pour les paiements mobiles. Un sujet que développe Amadeus dans un document de synthèse qui aborde la problématique via l’univers du transport aérien, première activité concernée face à la demande des voyageurs d’affaires.

Difficile d’avoir des chiffres solides sur les paiements mobiles dans le voyage d’affaires. Si les spécialistes évoquent un marché d’environ 2 à 3 % des paiements globaux, pour 4,5 milliards d’échanges financiers mobiles, il semblerait que la réalité soit plus proche des 8 milliards en raison des règlements complémentaires (frais ancillaires, surcharges, upgrade…).

Dans son étude, Beyond the wallet wars: Towards a holistic mobile payments strategy, Amadeus analyse la guerre des "portefeuilles numériques" qui s’est engagée en 2014 et dont les premiers résultats concrets sont largement perceptibles sur le terrain. Face à Apple Pay ou Google Wallet et à la dizaine d’offres existantes ou annoncées en 2016 (paytm, Alipay, SamsungPay…) il n’en fallait pas plus pour que la webosphère fasse le pari du tout digital. Selon Bill Gates, plus de 85 % des outils de paiements (cartes bancaires comprises) seront touchless (sans contact) d’ici à 2030. Un beau marché.

Dans l'univers du voyage d'affaires, le paiement mobile est un atout et un risque. Seul, il ne saurait satisfaire les acheteurs qui doivent garantir l'intégration des dépenses dans la gestion globale de l'entreprise dans le respect des politiques voyages. De fait, l'outil de paiement doit être associé à la chaîne d'acquisition du voyage, validation comprise. D'où le regard porté par Amadeus sur l'aérien.

Mais cette simplicité à un coût, celui de la technologie, et des craintes, le vol ou le piratage de données. Un aspect que balaient un peu rapidement les fournisseurs qui, pour beaucoup, limitent les achats à de petites sommes. Mais l’enjeu est justement dans la capacité à payer toutes les dépenses via une mobilité accrue et ce, quel que soit le montant.

Face aux interrogations et au besoin de sécuriser les achats, l’étude démontre que ce sont les process qui feront la différence mais précise également que ce sera la capacité d’offrir un service sécurisé et fiable qui doit piloter les attentes des fournisseurs. Si la bataille est lancée, difficile de dire aujourd’hui qui fait la course en tête.

Téléchargez l’étude