Amex GBT s’inquiète du bilan des grèves

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Très sollicitée pendant les grèves comme toutes les agences de voyage, Amex GBT constate un impact significatif sur le voyage d'affaires et s'inquiète des conséquences financières des mouvements sociaux pour les entreprises. La TMC constate une hausse des appels pour régler les problèmes des voyageurs d'affaires.

Selon le dernier Baromètre européen du voyage d’affaire publié en mars 2018 par Amex GBT, 72% des entreprises déclarent que leurs dépenses travel sont avant tout liées au développement de l’actif client. L’équation est donc simple : les entreprises voyagent pour faire du business, et moins voyager a un impact direct sur leur développement commercial.

Au cours des deux derniers mois, marqués par un calendrier de grèves ferroviaires et aériennes régulières de grande ampleur, les répercussions sur le tissu économique français sont considérables. La SNCF et Air France annoncent déjà chacun une perte estimée à environ 400 millions d’euros. Tous les secteurs d’activité en France sont touchés, du tourisme à l’industrie, en passant par l’agriculture, pour n’en nommer que certains.

"En période de grèves, si certaines entreprises annulent leurs déplacements, d’autres préfèrent les modifier ou les reporter pour voyager sur d’autres dates, ou par d’autres moyens de transport comme l’aérien, et ce malgré les grèves Air France. Ainsi nous avons noté que 25% des trajets non effectués en train ont été remplacés par des trajets en avion. Malgré une baisse globale du nombre de voyages, GBT a également enregistré sur toute la période de grèves une augmentation de 30 à 40 % des appels entrants. C’est dans ce contexte que l’agence de voyage prend toute sa valeur : elle est là pour accompagner les voyageurs et leur permettre de faire face aux situations difficiles, afin d’atteindre leurs objectifs de développement. Notre rôle de partenaire business est donc crucial", explique Yorick Charveriat, Directeur Commercial de GBT.

Le mois de juillet laissait la possibilité aux entreprises de rattraper en partie avant l’été les voyages non effectués sur le trimestre dernier. L’allongement de la grève au-delà du 28 juin ne permet plus d’être aussi optimiste, malgré un essoufflement du mouvement. "C’est tout le tissu économique français et ses entreprises qui seront impactés", s'inquiète la TMC.