Ariane, un outil qui laisse sceptiques les professionnels du voyage d’affaires

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Afin d’améliorer son dispositif de réponse aux situations de crise, nous vous avions annoncé en juin dernier la naissance d'Ariane. Aujourd'hui, étudié "grandeur nature" par les entreprises, le service proposé par le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes ne semble pas convaincre les acheteurs ou les chargés de voyage, qui préfèrent accorder leur confiance aux sociétés spécialisées sur la sécurité des voyageurs.

Ariane, un outil qui laisse sceptiques les professionnels du voyage d'affaires
Le service Ariane permet de recenser, en situation de crise, les Français déclarés présents dans la zone touchée et d' informer les ressortissants en les appelant directement ou par voie de message court (SMS)...A condition que les réseaux mobiles soient en état de marche. Bon point du système, il permet de contacter la personne désignée par l’utilisateur comme référente en France à prévenir en cas d’urgence, afin de donner, d’obtenir ou de recouper les informations relatives au voyageur.

Les données enregistrées pourront être exploitées, en cas de crise uniquement, par le Centre de crise et par les ambassades, afin de contacter les utilisateurs dans l'hypothèse où des opérations de secours seraient organisées. Si le principe est bon, son utilisation apparaît plus limitée car elle se limite à une simple information liée à la présence d'un voyageur dans le pays concerné par la crise. Une présence qui ne déclenchera pas forcément des opérations de rapatriement ou d'assistance. L'outil n'a donc qu'une fonction de "mesure des français sur place" et non d'une assistance dédiée comme le feraient les TMC, les organismes spécialisées voire les entreprises elles même.