Augustin de Romanet, ADP: « Notre ambition est d’abord d’améliorer la performance du Hub de CDG » (avec vidéo)

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Présenté comme le plan stratégique de développement d’ADP, "Connect 2020" est le sujet fort d’une interview accordée par Augustin de Romanet, le PDG du groupe Aéroports de Paris à Eurobusiness Media (EBM). Il annonce qu'ADP doit poursuivre son expansion dans trois domaines : la gestion des compagnies et l’optimisation du hub de Roissy, le savoir-faire technique de l’ingénierie aéroportuaire française et le développement des commerces.

Pour atteindre ses objectifs, le patron d’ADP veut investir, plus de 4 milliards d'euros pour permettre à son entreprise de prendre une place de choix dans la compétition internationale. Premier objectif, optimiser, c’est-à-dire être les plus performants possibles au moindre coût possible pour ses clients. Il s’agit pour lui "d’acquérir la meilleure discipline financière possible, à la fois dans nos coûts et dans nos choix d’investissements".

Et de poursuivre sur EBM : "Plutôt que de construire des nouveaux terminaux, nous optimisons la structure de nos terminaux actuels, notamment en réalisant des fusions de satellites ou des jonctions de terminaux". Au-delà, ADP veut attirer des clients (les compagnies) et des utilisateurs (des passagers).

"Connect 2020" ne se limitera pas à la seule relation compagnies/aéroports de Paris et ce, malgré la signature d’une convention avec l’Etat.  Augustin de Romanet veut y intégrer "la dimension des commerces, la dimension de l’immobilier et la dimension de l’international qui sont également des moteurs de croissance". Il s'agit selon lui "d’abord améliorer la performance du Hub de Paris-Charles de Gaulle en modifiant les tarifs afin de rééquilibrer la charge pour les compagnies aériennes, de façon à ce que les vols long-courriers soient plus compétitifs". Et de justifier les avantages offerts aux gros utilisateurs de la plateforme: "Nous encourageons les compagnies performantes. Vous le savez, une compagnie qui a des rotations rapides, une compagnie qui choisit de baser ses avions dans nos aéroports, et qui donc peut partir très tôt le matin et arriver très tôt le soir avec plus de vols, ces compagnies vont être favorisées".

Si les aspects financiers ne sont pas absents de cette vision, ce sont aussi les zones commerciales qui sont à la une de l’avenir: "lorsque nous avons été introduits en bourse en 2006, la dépense moyenne par passager en zone réservée était de 9,8 euros et aujourd’hui, ou plutôt en 2014, elle a atteint 18,3 euros. Elle devrait être de 23 euros en 2020".

Enfin, l’ambition est claire pour l’ingénierie d’ADP: "Nous voulons exporter le savoir-faire des ingénieurs français". Et encore plus clairement: "Mon ambition est que le métier international devienne progressivement le troisième métier d’Aéroports de Paris". Dans ce long discours, Augustin de Romanet évoque aussi la relation avec les salariés, l’approche immobilière du groupe avant de conclure: "Ce que je souhaite, c’est qu’Aéroports de Paris en 2020 soit définitivement une marque reconnue pour la qualité de son service".
 

Regarder l’interview d’Augustin de Romanet sur Eurobusiness Media