Baromètre hôtelier HRG : Paris toujours 3eme ville la plus chère

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Le dernier baromètre hôtelier publié par HRG, montre que le prix des chambres en devise locale a augmenté dans 37 des 50 villes les plus chères. Moscou reste la ville la plus chère tandis que Paris est encore troisième du classement. La société spécialisée dans la gestion des voyages estime qu'il sera essentiel pour les entreprises, dans un marché de plus en plus complexe et fragmenté, de mieux contrôler leurs programmes hôteliers afin d'obtenir cette année les chambres au meilleur prix.

Dans 37 des 50 villes les plus chères, le prix des chambres en devise locale a augmenté. Le baromètre remarque néanmoins que cette croissance est «due en grande partie aux importantes fluctuations des taux de change : seules 13 villes enregistrent une hausse en GBP».

Pas de changement dans le classement des tarifs hôteliers. Moscou reste la ville la plus chère pour la 11e année consécutive, malgré une baisse de 3,96 % de l’ARR (average room rate - tarif moyen par chambre) par rapport à l'an dernier, qui tombe à 309,00 €. La chute a toutefois été «considérablement masquée par les importantes fluctuations du taux de change local, conséquences des sanctions économiques et de la crise actuelle en Ukraine, qui se sont traduites par une hausse de 21,88 % en rouble». New-York et Paris sont toujours respectivement deuxième et troisième avec un prix moyen de 282,45 € (-3,49 %) et 254,51 € (-3,94 %). «C’est Francfort qui a enregistré la diminution la plus importante de l’ARR local, principalement causée par l’absence du Congrès ISH cette année (-10,38 %). Toutefois, le retour du salon en 2015 devrait se traduire par une augmentation de l’ARR», prévient le baromètre de HRG.

Le Moyen-Orient, l'Afrique occidentale et l'Asie ont vu leur prix moyen augmenter, tandis que celui des continents européen, américain et africain a de nouveau reculé. Les mouvements des ARR sont toutefois très hétérogènes selon les villes de chaque région, ce qui renforce la tendance des mégapoles, qui gagnent en performance. «Miroirs de la situation économique globale, les dix plus grands centres financiers ont enregistré des résultats mitigés en 2014 : les ARR ont augmenté dans six villes et reculé légèrement dans les quatre autres», ajoute l'étude.

Dans la majeure partie du Royaume-Uni, la hausse des tarif s'est poursuivie en 2014 et huit des dix principales villes du pays ont enregistré une augmentation de l’ARR. On remarque également une légère baisse du prix moyen annuel sur Londres (-0,72 %), malgré une croissance de 5 % au premier semestre. «Une analyse plus approfondie souligne un transfert non négligeable des établissements de luxe (variation de l’ARR : -5,17 %) vers les hôtels milieu de gamme (variation de l’ARR : +2,55 %)». À Aberdeen, destination qui a longtemps été rythmée par le secteur du pétrole et du gaz, l’ARR a grimpé de 9,61 % en 2014. Ce pourcentage est néanmoins inférieur aux 11 % de croissance enregistrés au premier semestre. «Avec l'impact de la chute des prix du pétrole et l'augmentation de la capacité hôtelière dans la région, le marché devrait continuer de s'essouffler», estime HRG.

Le marché nord-américain continue à offrir de solides performances et son ARR en devise locale augmente dans de nombreuses villes, notamment à Miami, qui continue de bénéficier de sa position de ville «portail» internationale. Ses liens vers tous les marchés importants favorisent la demande, pour les voyages d'affaires comme de loisirs, et entraînent une hausse locale des prix de 9,15 %.
Au Canada, l'apparition d'une nouvelle capacité hôtelière a fait chuter le prix moyen local à Vancouver (-3,41 %), Montréal (-0,97 %) et Toronto (-0,61 %) malgré une importante variation du taux de change.
Le secteur informatique florissant de Hyderabad continue à stimuler la demande et entraîne une légère augmentation de l’ARR en GBP. Cela représente une hausse en devise locale de 11,17 %.

Margaret Bowler, Directrice des relations hôtelières internationales déclare «Que signifient ces résultats pour nos clients ? Tout d'abord, dans un marché déterminé par les microtendances, ce qui fonctionne dans une ville ne fonctionne pas nécessairement dans une autre. Pour nos clients, continuer à contrôler leur programme hôtelier global tout en adoptant des politiques flexibles en fonction de la situation de chaque marché devient de plus en plus important. Nous leur conseillons, au moment de conclure des accords, de concentrer leurs efforts en privilégiant l’inclusion d’hôtels dans leur programme, et pas uniquement des groupes hôteliers. Dans certains cas, cela signifiera limiter le nombre d’établissements dans certaines villes. Favoriser la conformité, recueillir des données et faire des analyses comparatives avec les moyennes des villes sont autant de moyens qui permettront aux clients d'affiner leurs politiques et de tirer le meilleur parti de leurs programmes hôteliers».