Booking fait face aux accusations d’Accor

110

Booking a présenté à la presse sa nouvelle application Booking Now, le 24 février 2015. Mais cette rencontre programmée au lendemain de la plainte d'Accor auprès de l’autorité de la concurrence pour abus de position dominante, a été l'occasion d'évoquer les relations du site avec les hôteliers.

Accor a saisi l’autorité de la concurrence car le groupe hôtelier estime que Booking.com abuse de sa position dominante sur les réservations en ligne. «Chaque grande marque essaie de générer du trafic direct à travers ses propres sites et c’est une obligation pour un groupe comme Accor de tout faire pour générer du trafic directement vers les établissements. Je le conçois et je le comprends», a répondu Peter Verhoven, directeur général EMEA de Booking lorsqu'il a été interrogé sur le sujet, d'autant mieux placé pour connaître le sujet que, comme il l'a rappelé, «J’ai travaillé à Accor pendant 7 ans, c’est quelque chose dont j’ai pleinement conscience». Il a également indiqué «Accor a donné son opinion et s’est mis derrière la position de l’Umih, c’est son droit, mais entre temps, on continue de faire des affaires avec eux».
A la suite de la plainte de l'Umih et différentes attaques européennes, le site avait déjà fait plusieurs propositions. «Nous avons déposé notre dossier à l’Autorité de la concurrence, nous aurons la réponse fin mars», a conclu Peter Verhoven.

Pour mieux expliquer sa position, Booking.com a également détaillé ses commissions. «En France, le taux moyen de commission est de 16,1%. Le taux généralement applicable est de 15%. Pour les hôtels bénéficiant du programme établissement préféré ou les hébergements situés dans les 200 plus grandes villes française, le taux applicable est de 17 ». Le site assure que ces taux n'ont pas évolué depuis 6 ans. Le directeur général EMEA défend d'ailleurs les services offerts par son entreprise: «On apporte une vraie valeur aux hôteliers. Quand on fait venir un client russe en France sur un hôtel par exemple, cela représente beaucoup de travail de notre part, nous apportons un service aux hôteliers qui, en outre, ne sont pas obligés de travailler avec nous». Et toc.