« Boris Island » pourrait accueillir 200 millions de passagers par an à Londres

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Les aéroports londoniens sont saturés. Pour trouver une solution au problème, le gouvernement britannique a chargé l'Airports Commission de sélectionner les projets permettant de donner de l’air au trafic aérien anglais. Pistes supplémentaires à Heathrow et Gatwick, développement de Stansted, les dossiers sont nombreux. Le plus impressionnant reste l’aéroport-ile de l’estuaire de la Tamise dont Testrad le groupement chargé de son développement a récemment dévoilé les premières images.

Après avoir présenté le projet à la presse, Testrad se prépare à défendre cette semaine son projet d’île aéroport devant le gouvernement. Le London Britannia Airport – souvent surnommé Boris Island du nom du maire de Londres, fervent défenseur du dossier - serait situé dans l’estuaire de la Tamise, soit à plus de 80km à l'est du centre de la capitale anglaise. Installée sur l’eau, la plate-forme proposée dispose de 6 pistes (soit le triple d’Heathrow actuellement) et pourrait à terme traiter 200 millions de passagers par an. Selon le groupement porteur du dossier, le projet estimé à 47,3 milliards de livres peut être construit en 7 ans. Son financement pourrait également être en partie assuré en transformant l’actuel aéroport de Londres Heathrow en quartier résidentiel et en un centre Technopolis pour les entreprises High Tech régionales.
La Mairie de Londres soutient ce projet, les écologistes s'y opposent ardemment. Ils ne veulent pas de cet aéroport dans l’estuaire de la Tamise, qui constitue une réserve ornithologique importante. L'Airports Commission qui doit rendre en décembre la liste des projets sélectionnés, se retrouve quasiment entre le marteau et l’enclume. En effet, les autres solutions avancées comme des pistes supplémentaires rencontrent cette fois l’opposition des riverains, effrayés par les nuisances sonores et environnementales.