British Airways ne quittera pas Heathrow

114

Nous évoquions hier le projet des élus britanniques de créer un nouvel aéroport sur Londres. Cette idée semble beaucoup moins séduire les compagnies aériennes, British Airways en tête. Son patron a confié au journal The Daily Telegraph que le transporteur anglais ne déménagerait que contraint et forcé.

British Airways ne quittera pas Heathrow
La saturation du trafic aérien londonien est un grand sujet de préoccupation pour les élus, les économistes et les compagnies aériennes. Et pour le maire de Londres, il n’y a pas de doute son projet d’aéroport-île sur la Tamise est la solution pour redonner de l’oxygène au ciel anglais. MaisWillie Walsh, le patron de British Airways, est beaucoup moins convaincu. Outre ses doutes sur le bouclage d’un financement d’environ 40 milliards de livre qu’il a confié au Daily Telegraph, il ne pense pas que le gouvernement mènera le dossier à terme. Pour lui, le seul moyen de parvenir à un retour sur investissement avec une nouvelle installation serait de fermer Heathrow et pour lui, c'est hors de question. Sans nuance, il affirme que cela entraînerait le licenciement de 76 600 personnes et mettrait à mal les 114 000 emplois qu’il supporte. Une direction qui ne serait pas forcement populaire. D’ailleurs il affirme que British Airways qui vient de s’installer dans le nouveau terminal 5 de Heathrow qui a coûté 4,2 milliards de livre, ne déménageraient que contrainte et forcé. «Pourquoi nous déménagerions ?» demande au journal anglais le patron de la compagnie «Regardez combien a été investi à Heathrow, regardez la localisation. Heathrow est une marque. Allez n’importe où dans le monde, ils auront entendu parler de Heathrow…» La plate-forme est en effet le premier aéroport d'Europe en termes de passagers et le premier mondial pour son trafic international, ces titres lui donnent quelques atouts.