CWT, la grogne reste perceptible mais les syndicats se veulent responsables

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On les croyait loin du siège et donc peu mobilisés, il n'en est rien. Les implants CWT aussi sont attentifs à leur avenir. Et pour cause: le départ de gros clients et les appels d'offres risqués (comme chez EDF) pèsent sur l'avenir de ces agences délocalisées, installées dans les locaux même des clients.

Le 6ème plan social engagé depuis 2006 ne passe pas. A ce jour, ce sont déjà 1000 salariés qui ont quitté l'entreprise et les prévisions venues des USA inquiètent : il y aurait en Europe encore 4 à 600 postes à supprimer. Combien en France ? Aucun chiffre n'est donné. Seule certitude, la volonté de transférer les emplois français vers des pays à bas coûts révoltent les salariés qui l'ont dit clairement le 18 avril dernier : 40% de grévistes et ce, malgré les vacances.

Mais pas de jusqu'au-boutisme pour autant : "Nous allons attendre les propositions de la direction avant de donner une suite au mouvement", souligne un syndicaliste impliqué dans la lutte qui attend que la direction réponde aux interrogations sur le PSE, à savoir les critères à l’éligibilité au départ volontaire et le contenu des mesures d’accompagnement des salariés, dont il réclame le renforcement. Autre demande importante : les indemnités financières de départ doivent être revues à la hausse par rapport aux dernières propositions.

Alors, grève ? Pas certain même si l'intersyndicale reste déterminée : "Faute de réponses concrètes et précises, toutes les possibilités sont étudiées, y compris un arrêt de travail illimité". Menace ou volonté d'en découdre ? On devrait en savoir plus rapidement. A l'évidence, les salariés veulent être rassurés : "On ne travaille pas correctement dans un tel climat de peur, peur de perdre notre emploi", explique une conseillère installée dans un implant. "La perte de gros clients, c'est toujours un coup de semonce pour les salariés. Nous l'avons bien vu avec le départ du Ministère de l'intérieur".