Coavionnage, le grand départ annoncé ?

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Bloqué pendant des années par les règles imposées par la DGAC, le coavionnage pourrait prendre son envol en France dès 2018. Aujourd’hui, avec la levée en juin dernier par le Conseil d’état, des restrictions imposées aux acteurs de ce marché, les pilotes veulent croire en un avenir radieux.

"Prendre l’avion comme on prend la voiture pour partager un trajet à plusieurs, c’est notre objectif et il pourrait très vite séduire les voyageurs d’affaires", explique Emeric de Waziers, l’un des trois fondateurs de Wingly, une application dédiée au coavionnage.

Pour lui, comme pour les nouveaux entrants, s’il faut donner un cadre législatif au coavionnage - bien que les textes sur l’aviation soient déjà précis - c’est la notion de partage des frais qui reste juridiquement floue. "Partir seul en avion alors que l’on pourrait partager les frais du trajet à plusieurs, c’est ridicule", souligne Paul Bonnot, pilote amateur et directeur commercial d’une entreprise de BTP. "Quand je vais une journée à Londres avec mon appareil, je peux proposer deux places à d’autres voyageurs. Et surtout j'ai beaucoup de souplesse pour mes horaires".

Pour la DGAC, le transport de passagers payants est une activité soumise aux textes sur l’aviation commerciale. Il n'y a pas de dérogation possible et la sécurité est un élément essentiel. Une vision un peu courte pour Alain Robiot qui développe la version bêta d’une plateforme totalement dédiée aux déplacements professionnels : "On ne parle pas de vendre des tickets mais de solliciter d’autres passagers pour partager le coût du vol. Tout le monde est gagnant et pour la sécurité, les propriétaires d'appareils, souvent des clubs ne badinent pas avec l'état des avions, la formation du pilote et ses capacités à assumer le vol".

A ce jour, pas moins de dix projets français sont en cours de développement. Pour Wingly, toutes les couches de la population sont potentiellement capables d’être intéressées par l’offre : du mari pour un anniversaire de mariage à un chef d’entreprise pour aller signer un contrat. Cette libéralisation annoncée pour 2018 aiguise désormais les appétits. Qu’en sera-t-il concrètement ?

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