Contrôles passeports: les aéroports tirent le signal d’alarme

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Les contrôles des ressortissants de l'Union européenne ont été renforcés début avril. Depuis, les files d'attente s'allongent aux frontières aériennes. Agacés par ces nouveaux délais, les aéroports demandent aux autorités d'affecter plus de moyens aux douanes.

Les ressortissants de l'Union européenne font l'objet de contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’UE depuis le 7 avril 2017 à la suite d'un nouveau règlement adopté par le Conseil de l'Union en mars. Ces contrôles documentaires renforcés conduisent à un allongement des temps d'attente sur de nombreuses plates-formes régionales notamment, où ces vérifications sont exclusivement assurées par les services douaniers.

Pour l'Union des Aéroports Français (UAF), ces délais sont principalement dus à un manque de moyens. L'organisation estime que les services de douane "ne disposent pas de matériels suffisamment performants pour faire face au renforcement de ces contrôles sans dégrader fortement la qualité de service".

Et l’UAF fait part de son incompréhension face à ces difficultés. L'association qui représente les aéroports de l'Hexagone explique: "Les modifications des règles européennes étaient connues depuis de nombreux mois. La France a, elle-même, poussé à Bruxelles aux modifications du code frontières Schengen".

Elle appelle ainsi les pouvoirs publics à "agir rapidement et à répondre dans les plus brefs délais aux besoins en matériel moderne et performant des services afin de stopper la dégradation des conditions d’accueil des passagers". Et pointant du doigt les carences : "A défaut, il appartiendra aux pouvoirs publics d’activer la clause de dérogation aux nouvelles obligations européennes, pour une période transitoire de 6 mois, comme prévu par le nouveau code frontières Schengen".

Jean-Michel Vernhes, Président de l’UAF, estime que "Le contrôle des vols Schengen a déjà fortement dégradé les conditions d’accueil des passagers dans nos aéroports avec l’allongement des temps d’attente. Les retards techniques, suite aux modifications du nouveau code Schengen récemment entré en vigueur, aggravent encore la situation. Les pouvoirs publics doivent agir résolument pour améliorer la fluidité des contrôles aux frontières aériennes de la France. Sinon, cet été, au plus fort de la saison touristique, la situation risque de devenir, dans nos aéroports, difficile".