Des fichés « S » chez Air France?

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Selon le site PNC contact, il y aurait des personnels fichés "S" chez Air France. Pour mémoire, le fichage S vise à repérer et surveiller des personnes soupçonnées de radicalisation ou d'appartenance à des mouvances jugées dangereuses pour la sécurité nationale.

Si la RATP s'était prononcée sur ce sujet en raison d'une présence possible de personnels prônant la radicalisation, le transporteur a rappelé, que "En tant qu’entreprise publique en charge d’un service public de transport, les principes de neutralité et de laïcité sont appliqués à l’ensemble de ses agents". La RATP précise également que "depuis 2005, une clause de laïcité et de neutralité a été introduite dans les contrats de travail des salariés et figure dans tous les règlements intérieurs de l’entreprise".

Une position qui semble également être celle d'Air France. Seule différence mais de taille, ce sont les autorités de contrôle de la Préfecture de Police qui sont seules habilitées à délivrer les badges d'accès aux pistes. Selon nos informations, quelques-uns de ces précieux sésames auraient pu être délivrés à des agents de la compagnie fichés S.

Air France n'a ni confirmé, ni infirmé cette information. Pour un cadre en charge de l'opérationnel, "il serait surprenant qu'une telle autorisation soit délivrée à des personnes fichés S". Pour PNC Contact, les faits seraient avérés. Rappelons que plusieurs députés, dès les premiers attentats de 1995 puis de 2001, s'étaient étonnés de trouver des agentes de sureté d'origine algérienne ou marocaine aux postes de contrôles de Roissy. Une peur balayée par Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy.

Enfin des "éléments de prosélytisme" ont été trouvés dans une filiale d'Air France, Servair. Quelques Corans anotés, des tapis de prières et des horaires de prière affichés dans les locaux. Servair précise dans un communiqué qu'elle "vérifie régulièrement qu'aucun exercice de culte religieux ne soit tenu au sein de ses établissements, et dément fermement tout "laisser aller" ou toute volonté "d'acheter la paix sociale'".